Le procès contre les trois leaders du Front national pour la Défense de la constitution (FNDC) s’est ouvert ce vendredi 08 juillet 2022. Ils tous poursuivis pour «injures publiques, outrage à magistrat, troubles à l’ordre public et à la sécurité publique par le biais du système informatique et complicité…»
Devant le tribunal correctionnel, à tour de rôle, les prévenus ont rejeté les charges retenues contre eux.
Dans ses réquisitions, le procureur, Me Avis Gamy, a indiqué que ce n’est pas respectueux pour un leader d’opinion de tenir des propos désobligeants contre le Procureur général qui, selon lui, incarne l’autorité de l’État.
« Ce n’est pas respectueux, c’est grave pour un leader d’opinion de tenir ces propos. Il oublie que c’est ce même pouvoir illégitime qui l’a fait libérer. C’est des gens qui sont suivis, vous voyez la pagaille qu’il y a sur l’axe Leprince… Que les gens prennent de la hauteur, ils ne sont pas plus Guinéens que les autres. Que quand il y a des problèmes, c’est autour de la table que cela se règle. Si vous vous dites patriotes, retrouvez-vous autour de la table. Que les gens arrêtent de dire du n’importe quoi sur les réseaux sociaux. Nous devons respecter les institutions de la République. Que les gens se débarrassent de l’orgueil. Que Foniké sache que le procureur n’est pas n’importe qui, il incarne l’autorité de l’État. Le peuple de Guinée souffre, aucun d’entre nous n’a intérêt que cette transition échoue. Il y a deux façons de rentrer dans l’histoire. On peut le faire positivement et négativement. J’ai de l’admiration pour Foniké, mais qu’il arrête. Ce procès doit lui donner une leçon de vie», a-t-il fait déclaré.
A Djanii Alfa, M. Gamy demande de redescendre sur terre et de se débarrasser de l’orgueil: «Ton avenir se trouve dans nos mains. Là où tu es, tu ne peut rien. Le 16 juillet, tu seras au Bataclan, c’est un rendez-vous pour la Guinée et non pour une région. A 3h du matin je suis sur les réseaux sociaux, je vous suis sur la toile. Tu as une parcelle de pouvoir en République de Guinée. L’expression de B*lakoro ne doit pas venir d’un artiste. C’est vrai que tu es de la société civile, mais tu n’es pas politicien…», a déclaré le substitut du procureur.