Le procureur général près la Cour d’appel de Conakry a fait savoir que les enquêtes relatives à l’assassinat de Thierno Mamadou Diallo avancent bien. Sur les ondes de la radio Fim ce mercredi, Alphonse Charles Wright a informé avoir mis main sur 5 personnes, qui seraient en audition.
«Les résultats de l’autopsie ont été rendus de manière publique, de quoi le jeune est décédé. Vu que cela a été fait, les gens se sont précipités pour dire que ce sont nos morts…Ce n’est pas normal. Je parle là de toute personne, qu’il soit un ministre ; le FNDC; qui que ce soit, que personne ne récupère un dossier judiciaire. Ailleurs vous ne pouvez pas vous permettre de récupérer un dossier judiciaire comme si c’était un dossier politique ou sociale», a laissé entendre le procureur général près la Cour d’appel de Conakry.
«C’est important de clarifier les choses. Aujourd’hui, tout le monde peut dénoncer, c’est normal. Mais tout le monde ne peut pas diriger l’enquête. Dénoncer c’est une autre chose, dire ce qu’on doit faire du corps également, il faut faire la part des choses. Quand ça ne va pas c’est l’état qu’on pointe du doigt. Mais il ne faut pas tomber dans la banalité pour dire que ce sont les forces de défense et de sécurité», a indiqué Charles Wright.
Il a invité les uns et les autres au calme : «Il appartient à nous de communiquer selon les éléments circonstanciels du dossier que nous avons. Cela évite tout débat inutile. Aujourd’hui j’ai pu mettre mains sur cinq personnes qui ont été arrêtées et qui sont en garde à vue. Et l’audition continue», a annoncé le procureur Wright.
S’adressant au FNDC, qui a eu l’intention d’organiser une marche funèbre pour l’inhumation du jeune élève, Alphonse Charles Wright a également laissé entendre ceci : «Nous n’avons pas la même lecture des choses. On ne personnalise pas un corps. Je préfère que vous dites que, vous voulez que lumière soit faite. Mais pas organiser des marches funèbres alors que l’enquête est en cours, non, cela n’a pas de sens.»