En présence du Premier ministre Bernard Gomou, du ministre des Transports, de membres du Gouvernement, du CNRD, des partenaires techniques et financiers, ainsi que des responsables des compagnies aériennes, le lancement des travaux d’expansion et de modernisation de l’aéroport international Ahmed Sékou Touré a eu lieu ce samedi 8 avril 2023.
Ce projet d’expansion de l’aéroport comprendra entre autres, un nouveau terminal passagers de 32 000 m² ; un nouveau terminal de fret de 3 600 m² ; des bureaux administratifs de la SOGEAC ; une tour de contrôle ; une nouvelle caserne des pompiers ; une nouvelle centrale électrique ; un pavillon présidentiel ; un bâtiment de la GTA ; un complexe hôtelier et la rénovation de la piste et des voies de circulation.
Dans son discours de bienvenue, le directeur général de la Société de gestion et d’exploitation de l’aéroport de Conakry (SOGEAC), Namory Camara, a souligné les avantages liés à cette expansion : « Notre aéroport a connu un chiffre record de 630 000 passagers en 2022. Ce chiffre est appelé à tripler au cours des 20 prochaines années. L’IATA prévoit que le trafic aérien mondial devrait quasiment doubler d’ici à 2035, passant de 3,8 milliards à 7,2 milliards de passagers. Cette envolée du trafic aérien fait peser des contraintes supplémentaires sur notre aéroport, qui est déjà au maximum de sa capacité. Notre aéroport Ahmed Sékou Touré doit relever des défis pour gérer efficacement le nombre sans cesse croissant de passagers et de marchandises, ainsi que pour concevoir des solutions et des produits respectueux de l’environnement, tout en satisfaisant aux normes de sécurité de plus en plus rigoureuses, exigées partout dans le monde. Ces défis ont mis en évidence les limites de nos infrastructures aéroportuaires, conçues et construites autour d’un trafic de 500 000 passagers, comme cela a été rappelé. Ainsi, le parcours du voyageur, loin d’être une expérience joyeuse à laquelle il peut légitimement s’attendre, se transforme en épreuve, le conduisant à une perception négative de notre plateforme. L’efficacité, la flexibilité, la résilience, la décarbonisation et l’innovation sont aujourd’hui plus que jamais les principaux leviers pour assurer la compétitivité, l’attractivité et le succès du transport aérien. C’est pourquoi il était plus que nécessaire de se doter d’une plateforme aéroportuaire moderne respectueuse de l’environnement et répondant aux exigences de modernité. Ce projet contribuera inévitablement à la compétitivité de notre aéroport face au reste du monde».
Pour sa part, le Premier ministre Bernard Gomou estime que la Guinée doit continuer à revendiquer la référence sur les côtes de l’Afrique de l’Ouest en matière d’aéroports, car c’est la vision du CNRD : « L’aéroport international Ahmed Sékou Touré sera la vitrine de la Guinée nouvelle, avec des installations modernes, un personnel compétent, des normes de sûreté élevées et du confort pour les passagers. Il doit rester agréable et compétitif. Nous devons revendiquer la référence sur les côtes de l’Afrique de l’Ouest. Telle est la vision du CNRD. Nous devons moderniser l’existant en attendant d’autres aménagements plus importants sur d’autres sites. La Guinée, grâce à sa position géographique et son potentiel de production, devrait être capable de capter un trafic important dans le circuit des échanges de produits et de valeurs. Les perspectives de développement économique au sein de la zone CEDEAO et de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) sur l’ensemble du continent nous poussent davantage à accélérer nos pas et à ne pas rester en arrière. »
« Je suis fier que le projet d’expansion et de modernisation de cet aéroport, qui porte le nom du fondateur et père de la Guinée, Ahmed Sékou Touré, ait été confié à notre groupe Albayrak. Car ceci est non seulement un projet de construction, mais c’est un projet très significatif. Donc je tiens à exprimer ma gratitude à Son Excellence Monsieur le Président de la Transition et à toutes les autorités guinéennes pour la confiance accordée à notre société. Il est important de rappeler que l’équipe qui commence la rénovation de cet aéroport a participé à la construction de 30 aéroports internationaux, et surtout ce sont des ingénieurs de l’aéroport d’Istanbul qui est actuellement le meilleur d’Europe. Nous commençons donc le travail avec une équipe très forte et expérimentée. Nous accordons beaucoup d’importance à cet aéroport pour ce pays frère », s’est réjoui Mustafa Levent Adali, DG d’Alport Guinée et représentant du groupe Albayrak.
Felix Lamah, ministre des Transports, estime que la modernisation de l’unique entrée aérienne du pays est un signal fort de relance de l’économie guinéenne, qui est un vecteur d’accélération de la croissance : « La capacité de traitement de notre aéroport va être portée à trois millions de passagers par an, avec toutes les commodités propres aux aéroports les plus modernes et des conditions de sécurité et de sûreté les plus adaptées. Cet aéroport respectueux de l’environnement sera pourvu d’une alimentation en énergie solaire, ce qui en fera l’unique en Afrique dans ce cadre. Le démarrage des travaux d’expansion et de modernisation de l’Aéroport International Ahmed Sékou Touré marque une étape importante dans la vie de notre nation. Il symbolise la confiance retrouvée dans notre pays et est aussi un signal fort de relance de notre économie, qui est un vecteur d’accélération de la croissance ». Ce projet d’expansion et de modernisation sera effectué en deux phases, dont la première est estimée à 25 millions d’euros. Le délai général d’exécution est prévu pour une durée de 20 mois à compter du 8 avril 2023.
En somme, le gouvernement guinéen est déterminé à faire de l’Aéroport international Ahmed Sékou Touré une vitrine de la Guinée nouvelle, avec des installations modernes, des normes de sûreté élevées et du confort pour les passagers. Le projet de modernisation de cet aéroport est donc considéré comme une étape importante dans la relance de l’économie guinéenne et dans l’atteinte des objectifs de développement économique au sein de la zone CEDEAO et de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF).