C’est un rapport annuel sur la traite des personnes (TIP), élaboré et publié par le secrétaire d’État américain. Sur 187 pays évalués, la Guinée occupe désormais la deuxième place pour avoir réussi, partiellement, à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le précédent rapport.
C’est à travers le ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance que la Guinée est sortie de la liste noire sur la traite des personnes.
Dans le communiqué dudit ministère, il est mentionné que le rapport 2018 du département d’État a reclassé la Guinée dans la deuxième catégorie pour pouvoir réussir partiellement à mettre en œuvre les recommandations formulées dans le précédent rapport, grâce à la détermination affichée par la ministre Mariama Sylla.
Le ministère a réussi à mettre en œuvre les recommandations du dernier rapport pour se mettre en conformité avec ces normes, notamment à travers la création par décret en 2017 du comité national de lutte contre la traite des personnes et pratiques assimilées.
Il a aussi organisé des séances de sensibilisation à Koundara centre et à la zone frontalière sur la prévention des actes de traite des femmes et des enfants, la prise en charge de 150 enfants victimes de mendicité forcée au Sénégal (dans la zone de Koundara-Labé), indique-t-on dans le rapport.
“Après une enquête menée par la police sur 44 affaires, elle a poursuivi 18 suspects et reconnu 18 trafiquants coupables dans quatre affaires, soit une augmentation notable par rapport à la période visée par le rapport précédent où ils avaient mené cinq enquêtes, poursuivis quatre suspects et reconnu coupables trois trafiquants”, explique en détail le président du Comité national de lutte contre la traite des personnes, et pratiques assimilées en Guinée.
Pour garder son statu quo, Aboubacar Camara affirme qu’il y a lieu d’assurer la formation des acteurs (police, gendarmerie, magistrats, travailleurs sociaux) sur la lutte contre la traite des personnes et poursuivre l’application de la loi.
Il serait normal aussi de mettre en place une ligne budgétaire «pour permettre au comité national de lutte contre la traite des personnes de réaliser ses activités insérées dans le plan d’action.”
Cette pratique paraît étrange pour certains, mais elle existe bel et bien en Guinée. Nombreuses ONG de défense des droits humains sortent des rapports sur le fléau sans gain de causes.