Il était prévu que les conseillers communaux soient installés à partir du 5 octobre 2018. Le principal parti de l’opposition guinéenne déplore que, sur le terrain, rien n’est fait pour rendre l’opération effective. L’Ufdg dénonce une installation sélective des élus dans le but de favoriser la mouvance présidentielle en difficulté dans le choix de ses têtes des listes.
Huit mois se sont écoulés depuis les élections communales du 4 février 2018 sans que élus ne soient installés, et ce, en dépit de l’accord du 8 août dernier mettant fin au contentieux électoral.
Cette situation serait dû, selon l’Ufdg, à la mauvaise de la mouvance présidentielle. A l’occasion de son assemblée générale samedi 6 octobre 2018, le parti a demandé à ses militants de rester mobiliser «pour continuer le combat contre la dictature, pour l’instauration d’un État de droit, de la justice et de la démocratie», a invité Cellou Dalein Diallo.
Un combat difficile
Le président de l’Ufdg a toutefois reconnu que le combat ne sera pas facile «parce que nous avons en face Alpha Condé et son clan. Alors que nous avons tout fait pour qu’une solution soit trouvée au contentieux électoral. Un accord a été signé depuis le 8 août pour qu’on puisse installer dans la transparence et dans le respect des lois notamment du Code électoral et du Code des collectivités locales. Nous n’avons pas eu droit à cette installation dans les délais normaux».
Le Rpg Arc-en-ciel en difficulté
Alors que c’était prévue à partir du 5 octobre, le chef de file de l’opposition guinéenne doute de la volonté réelle des autorités faisant référence à un communiqué du ministre de l’Administration, publié tard vendredi, reportant à une date ultérieure l’installation des élus dans les 5 communes de Conakry. «Ils ont en train d’installer sélectivement les communes sans informer de manière transparence et légale ceux qui sont concernés. La loi dit que 3 jours avant, on doit informer. Mais il se trouve que le Rpg a d’énormes problèmes parce qu’il avait reporté à plus tard le choix de la texte de liste. Aujourd’hui dans chaque liste du Rpg vous avez 4 ou 5 candidats et personne ne veut céder. A Nzérékoré, sur les 5 candidats, 3 ont déjà démissionné. Ils ont les mêmes problèmes en Haute Guinée et à Matoto. Ils veulent qu’on attende qu’ils règlent leurs problèmes. Ça c’est de la provocation et du souci d’utiliser les mêmes pratiques pour voler Pour Imposer les gens du Rpg», a-t-il accusé.
Le vote reste secret
Cellou Dalein Diallo a également accusé le Rpg Arc-en-ciel d’imposer un vote à main levée à l’élection des exécutifs communaux en violation de l’article 135 du Code des collectivités locales qui prévoit un vote à bulletin secret. «On a fait les concessions qu’on pouvait faire. Il n’est plus question d’en faire. C’est à eux de choisir soit on applique l’accord du 8 août et qu’on organise la mise en place des exécutifs communaux dans le respect des dispositions de la Constitution et du Code des collectivités ou on ne l’acceptera», a prévenu l’opposant avant de demander à tous les élus de l’Ufdg de ne jamais accepter un vote à main levée.