Le procureur adjoint de la CPI, Mame Mandiaye Niang a visité ce mercredi 7 septembre 2022, le tribunal ad hoc qui va abriter le procès des évènements du 28 septembre 2009 et le centre de formation judiciaire.

Accompagné par le ministre secrétaire général du gouvernement guinéen, Mame Mandiaye Niang a été surpris agréablement des avancées significatives enregistrées depuis la dernière visite de la CPI en Guinée.

«Vous avez vu que pour les défis logistiques, il n’y a pas d’exagérations quand on avait indiqué que 95% du travail a été accompli. Moi je ne faisais pas partie des délégations antérieures qui avaient visité ici, mais on m’avait fait des rapports et aujourd’hui, ce que j’ai vu confirme vraiment une avancée extrêmement significative, dans la préparation de ce procès symbolique. Donc, je pense pouvoir retourner et dire avec confiance que ce premier défi logistique est sur le point d’être remporté. Pour nous la Cour pénale internationale, c’est une fierté et particulièrement pour le bureau du procureur. Ce procès a été attendu longtemps et la Cour ne s’est pas découragée. Elle a accompagné ce processus depuis l’instruction à petit pas jusqu’à ce qu’on aboutisse maintenant à la dernière ligne droite. Cette dernière ligne droite c’est maintenant l’organisation de ce procès. Ces locaux que nous venons de visiter aujourd’hui, montrent qu’on est sur le point d’achever un cadre idéal pour abriter les acteurs de ce procès. Bien entendu les défis logistiques ne résument pas tout les enjeux. Il y a beaucoup d’autres enjeux qu’on se fera fort nous la Cour pénale internationale, de suivre avec attention mais surtout avec la volonté d’accompagner les efforts nationaux de rendre justice à des Guinéens par des Guinéens», a déclaré monsieur Niang, après la visite du Palais de justice.

Le procès va-t-il s’ouvrir à la date du 26 septembre 2022 ?

Alphonse Charles Wright, le chef du département de la justice guinéenne avait affirmé que le procès s’ouvrira le 26 de ce mois. Mais le procurer adjoint de la CPI estime que la date pourrait être décalée.

«Un procès aussi dans une certaine mesure est une aventure. Pour nous c’est extrêmement important de l’ouvrir et en fonction des difficultés qui vont se présenter, il va falloir les régler au fur et à mesure… Peut-être que la date pourra être réajustée, c’est une indication. L’indication forte c’était qu’au plus tard, à la date anniversaire que le procès se tienne.»

Après le tribunal ad hoc Mame Mandiaye Niang et sa suite ont visité le centre de formation judiciaire situé dans les locaux de la Cour d’appel de Conakry. Accompagné par le ministre secrétaire général du gouvernement, il a échangé avec le directeur général de ce centre Alhassane Naby Camara sur le déroulement de la formation des magistrats qui seront désignés pour le procès.

Au même endroit, il a eu un bref tête à tête avec le président de l’ordre des avocats de Guinée Me Djibril Kouyaté.