L’entretien s’est tenu à huis clos ce lundi, entre le putschiste Mamady Doumbouya, les ministres du régime Alpha Condé et les présidents des institutions nationales, après leur rencontre prévue dans les chapiteaux du palais du peuple. Au siège des unités d’élite, le Colonel Mamady Doumbouya a demandé le soutien de ces désormais ex-ministres, pour la gestion du pays.
L’espace a permis à Ibrahima Kassory Fofana et ses ministres de s’exprimer tout de même, sur certaines réalités de la Guinée. L’ancien premier ministre, fidèle à son chef, a invité la junte à réserver à Alpha Condé, un traitement physique et moral conformément à son statut.
Les présidents d’institutions nationales (Assemblée nationale, la CENI, CESEC), se sont à leur tour adresser au patron du Comité national de rassemblement et du développement (CNRD). Amadou Damaro Camara, a attiré l’attention du chef des unités d’élite sur la nécessité de tenir compte du fait que les institutions ont des statuts différents des ministères.
Sa collègue Hadja Rabiatou Sérah Diallo a a signalé quant à elle que la Guinée dirige actuellement l’Union des conseils économiques et sociaux et institutions similaires des pays membres de la Francophonie (UCESIF).
«Ce qui signifie que si la dissolution de cette institution est maintenue, la Guinée perdrait non seulement la présidence de cette organisation internationale, mais aussi les avantages qu’elle pourrait en bénéficier, puisque la formation de nombreux jeunes guinéens est prévue au sein de l’UCESIF…», rapporte Guinéenews.
La présidente du CESEC semble bénéficier du soutien du Colonel Doumbouya, qui a promis d’examiner le dossier UCESIF, confie une source à nos confrères.
Amara Somparé a quand lui parlé des cas de vandalisme enregistrés dans le ministère de la Communication et de l’Information et aux médias publics situés dans les environs, notamment la Radio rurale, le journal Horoya.
Kabinet Cissé, président de la CENI, a signalé une descente des individus dans l’institution qu’il dirigeait avant le putsch, dans le but de dérober de l’argent, vu que le budget venait d’être adopté.
Même réalité au ministère de la communication, où des vandalismes ont été constatés, a fait savoir l’ex-ministre Amara Somparé.
Par contre, le président de la transition a fait montre d’un manque d’indulgence envers ceux (anciens ministres), qui se livreraient au sabotage de son régime.