Les négociations entre le gouvernement et le SLECG sont-elles sur une pente glissante? Rien n’est moins sûr, mais la déclaration du Premier ministre hier jeudi, dans l’émission “Guinée Actu” de la RTG, sur l’augmentation du salaire des enseignants à 8 millions GNF, ne reste pas sans grincement de dents.
Venu s’expliquer sur les acquis de ses 100 jours à la Primature, le Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, a déclaré que “8 millions de francs guinéens comme salaire de base des enseignants n’est pas envisageable “.
Face à cette déclaration, le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah, répond du berger à la bergère :”Accepter d’ouvrir les négociations avec nous pour une discussion autour des 8 millions GNF et dire qu’ils n’ont rien à nous donner, c’est contradictoire. S’il savait qu’il n’a rien à nous donner il n’allait pas nous appeler pour les négociations”.
Pour Aboubacar Soumah, les négociations se feront maintenant en fonction des propos du Premier ministre et de l’attitude des négociateurs: “En matière de négociations, si vous négociez autour d’un point donné, chaque partie doit lâcher prise. Aucune partie ne doit se cramponner sur sa position initiale. Il faudrait qu’il y ait de la flexibilité de part et d’autre. Mais s’il dit aussi qu’ils n’ont rien à nous donner, nous tiendrons compte de sa déclaration et de la position de la partie gouvernementale avec laquelle nous sommes en train de négocier. Si cette partie concrétise la déclaration du Premier ministre, en ce moment on se repliera et on viendra consulter notre base. Nous allons analyser la situation et prendre une décision.”
Cependant, il reste toujours optimiste quant à l’issue des négociations: “Notre espoir reste et demeure toujours puisque nous sommes en négociation. C’est l’issue de la négociation qui fera en sorte que cet espoir change. Nous n’avons pas dit obligatoirement 8 millions GNF, ils sont à négocier!”