Lors d’une conférence de presse, ce mercredi 7 aout 2024, le président du Conseil National de la Transition (CNT) a abordé la question de l’homosexualité en réponse à une question sur son inclusion dans l’avant-projet de la nouvelle constitution.
Dansa Kourouma a précisé que l’orientation sexuelle ne figure pas parmi les motifs de discrimination reconnus par l’avant projet de constitution. Il a affirmé : « Il n’y a pas de place pour les minorités sur les discriminations basées sur l’orientation sexuelle quand vous lisez les types de discrimination qu’on a mis. Donc ça n’existe pas, il n’y a pas de possibilité d’interprétation. On a cité les formes de discrimination encadrées par le mariage, orientation sexuelle n’existe pas. »
Le président du CNT a également souligné que la constitution doit refléter les réalités culturelles locales. Il a insisté sur le fait que « Une constitution doit nous ressembler, elle doit s’adapter à nos réalités. Nous ne devons pas télécharger la constitution d’un autre pays pour changer les règles. Comme ça a été fait après l’indépendance, les pays qui sont engagés dans la voie de la démocratie téléchargent la constitution française, soulignent là où il y a France, et mettent Guinée, Gabon… Ce n’est pas ça.»
Dansa Kourouma a expliqué que, lors de la phase de consultation, près de 25 000 personnes ont été interrogées, mais qu’aucun Guinéen n’a souhaité la légalisation de l’homosexualité dans le pays. « Quand on parle de ces questions, les gens sont préoccupés à savoir comment capter les financements étrangers. Le mariage c’est l’union entre un homme et une femme. Fin de citation », a-t-il conclu.
Cette déclaration marque une position claire sur la manière dont les questions liées à l’orientation sexuelle sont traitées dans le cadre de la nouvelle constitution en cours d’élaboration, et souligne les priorités du Conseil National de la Transition dans ce processus de réforme.