Le départ pour le hadj de l’année 2018 est perçu comme un cauchemar pour certains candidats au pèlerinage. Ils se disent être en face d’un véritable calvaire pour quitter Conakry.
Sur les lieux (Centre islamique de Donka), nous avons rencontré Thierno Diouldé Bah, un candidat pour ce pèlerinage. Il vit en Sierra Leone. Cet homme a préféré prendre le vol chez lui en Guinée pour le hadj. Mais, Thierno Diouldé se dit être dans une situation qui dépasse son entendement.
Nous lui avons tendu notre micro, fâché, il répond: “Depuis le 4 août je devais bouger pour la Mecque, mais jusqu’à présent je suis là. Les gens passent la nuit dehors, d’autres dans la Mosquée. Heureusement depuis avant-hier il n’a pas plu. Nous souffrons énormément (…)“.
Parmi ces candidats, figurent des vieilles personnes faibles et souffrantes. “On ne comprend rien“, ajoute monsieur Thierno Djouldé Bah.
Notre interlocuteur nous apprend que “c’est pourquoi les gens (pèlerins,ndlr) veulent sortir dans la rue pour barrer la route jusqu’à ce que le gouvernement nous dise ce qui nous retarde ici. Je jure la Ligue Islamique et le gouvernement guinéen nous font souffrir“.
Si certains pensent que le malheur de ces pèlerins se trouverait dans le fait qu’ils ne sont pas en possession de leurs passeports pour le moment, un responsable d’une agence de voyage de la place explique ce retard par le manque de vol.
“Nous sommes venus trouver un problème d’avion. Les avions ne venaient pas suffisamment pour satisfaire les pèlerins. Depuis le samedi, c’est seulement hier qu’on a eu quelques pèlerins au nombre de 134 qui ont bougé“, indique Amadou Bah.
Selon lui, lorsqu’ils ont demandé la cause, la réponse a été négative.
“Le contrat était jusqu’au 6 août. Donc on est là. On se demande comment avoir les avions?“, s’inquiète Amadou Bah.