L’ancien premier ministre Kabinet Komara a réagi suite à l’arrestation des acteurs de la société civile, membres du FNDC. Face à la crise qui a vu jour à Conakry, suite à ces interpellations brutales, il a demandé aux uns et aux autres de se maîtriser afin d’éloigner la Guinée de ces violences.
Après avoir vu les images de violences et de brutalité qui ont émaillé l’arrestation de Foniké Menguè et ses collègues, monsieur Komara a souligné qu’il avait espéré que le pays a progressivement tiré les leçons de son passé. Dans le même sens, il estime avoir aussi pensé que les nouvelles pages allaient s’inscrire en naissance de l’apaisement.
Mais fort malheureusement, exprime l’ancien ministre, «il y a eu une fièvre qui s’est emparée de Conakry depuis l’arrestation de nos trois (3) jeunes activistes dans des conditions qui sont assez rocambolesques. Donc je crois qu’au-delà de ceux pourquoi ils sont reprochés, il faut noter des violences qu’on a enregistrées dans la capitale, que ça soit au sein de la classe politique, de la société civile et de certains défenseurs des droits de l’homme. Nous devons donc nous dire que le droit est là, l’application doit se faire dans les règles de l’art avec beaucoup d’intelligence.»
Kabinet Komara a invité aussi au calme : Que les uns et les autres puissent se maîtriser. Qu’on n’enflamme pas encore les choses. Ceux qui sont en train de demander aux jeunes de sortir il faut que cela s’arrête. Ils doivent analyser la situation avant toute chose.»
Arrivée de Yayi Boni, nouveau médiateur en Guinée
Une délégation de la CEDEAO, conduite par l’ancien président Yayi Boni, nouveau médiateur, est attendue à Conakry. Elle rencontrera les différentes entités pour une sortie de crise à travers un dialogue.
«Nous ne ferons que du mal à nous même, si nous nous radicalisons sur nos positions. D’ailleurs j’en appelle à toutes les parties, le gouvernement, les partis politiques, la société civile et les jeunes…, qu’ils aient l’essentielle. Que nous sachions que nous sommes dans un monde interconnecté. La CEDEAO doit venir pour en discuter avec les Guinéens. Donc si nous nous fâchons comme des enfants, nous recevons mal ces gens-là et qu’ils partent avec une mauvaise image du pays, on aura fait du mal qu’à nous même. Donc que chacun prenne ses responsabilités. Donc nous devons d’abord faire la paix entre nous avant toute chose et ça c’est fondamental. Nous devons arrêter de créer des murs de méfiance entre nous», a conseillé le ministre Komara.