Alphonse Charles Wright a accordé une interview aux médias ce mardi 07 juin 2022 dans son bureau. Plusieurs sujets de l’actualité nationale ont été abordés, surtout celui particulièrement sur la volonté du FNDC à mobiliser les citoyens pour se faire entendre dans les rues.
Suite au décès du jeune élève Thierno Mamadou Diallo à Hamdallaye, le Front national pour la défense de la Constitution a appelé à une mobilisation pour une marche funèbre qui devait précéder son enterrement. Après cette annonce, le procureur général a menacé de poursuivre les auteurs des troubles à l’ordre public. Une sortie qui a fait reculer le Front anti-troisième mandat, mais qui a aussi décidé de ‘’citer’’ Alphonse Charles Wright parmi ces cibles ayant favorisé la violation de leur droit de manifester.
«Je suis désolé de rappeler à ceux qui soutiennent aveuglément que la justice est sous pression. Il faut rappeler que la pression de la justice, est une pression légitime, légale venant de la source de notre motivation à aller vers la vérité. Pas la pression d’un individu ou d’un groupe d’individus qui peut dicter sa loi comme bon leur semble. En République de Guinée, quand vous prenez les dispositions de l’article 156 du code de procédure pénale, la loi dit que toute association qui n’est régulièrement constituée sur la base des statuts et qui dans ses statuts prévoit des infractions limitativement citées sont seuls qui peuvent se constituer partie civile», a-t-il dit.
A en croire Alphonse Charles Wright, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) n’existe pas juridiquement. C’est pourquoi, il ne souhaite pas faire de cadeaux à ce groupe: «Le FNDC n’a aucune existence juridique, je ne voudrais pas encore une fois de plus que l’on instrumentalise les gens, on va sortir, ils trouveront la loi sur leur chemin mais heureusement, quelqu’un qui est en haute mer demande à ceux qui sont sur la rive d’aller dans la gueule du loup. Il faut qu’on respecte la mémoire de ce jeune. Il faut qu’on respecte la vie des Guinéens. Il faut qu’on respecte les institutions judiciaires, il faut qu’on respecte l’autorité de l’État. Ce n’est pas un débat d’ego. C’est une question de principe et nous restons du côté de la famille, à leur écoute pour leur dire une fois de plus qu’en notre qualité de représentant du ministère public nous resterons et demeurerons à leur côté pour toute éventuelle menace venant de qui que ce soit. Et l’on peut leur garantir d’ores-et-déjà que la justice à travers une enquête transparente est en train de faire son travail et continuera à l’informer de l’évolution de la situation dans la limite du secret de l’enquête », a-t-il lancé.