Le monde retient son souffle alors que l’escalade militaire entre l’Inde et le Pakistan atteint un niveau inédit depuis deux décennies. Dans la nuit de mardi à mercredi, New Delhi a mené des frappes ciblées sur des zones pakistanaises au Cachemire et au Pendjab, affirmant avoir détruit neuf camps terroristes.

Ces attaques ont entraîné une riposte immédiate d’Islamabad, marquant une nouvelle phase de tension extrême entre les deux puissances nucléaires d’Asie du Sud.

Selon l’armée pakistanaise, les frappes indiennes et les violents échanges de tirs à la frontière du Cachemire ont fait au moins 26 morts parmi les civils pakistanais, tandis que 46 autres ont été blessés. Du côté indien, les autorités rapportent huit décès et 29 blessés, principalement dans le village frontalier de Poonch. Des infrastructures civiles, notamment un barrage au Cachemire pakistanais, auraient également été endommagées.

Réuni en urgence, le Comité de la sécurité nationale du Pakistan a exhorté la communauté internationale à « faire rendre des comptes » à l’Inde pour ses « actions illégales et non provoquées ».

Islamabad affirme avoir abattu cinq avions militaires indiens — trois Rafale, un MiG-29 et un SU — lors d’une contre-offensive menée dans l’espace aérien indien. « Nous avons agi en légitime défense », a déclaré le général Ahmed Chaudhry, porte-parole de l’armée pakistanaise.

Le gouvernement indien, de son côté, soutient que ses frappes ont ciblé exclusivement des objectifs terroristes et assure vouloir éviter toute escalade. « Notre action est ciblée, mesurée et vise à prévenir de futures attaques », a précisé un porte-parole de New Delhi, tout en maintenant une posture de fermeté face à ce qu’il qualifie de menace transfrontalière permanente.

Alors que la planète est déjà secouée par les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, cette flambée de tensions entre l’Inde et le Pakistan suscite une vive inquiétude.

Le ministre français des Affaires étrangères a appelé à la retenue, tandis que Washington a exhorté les deux pays au dialogue pour désamorcer la crise.

L’ONU a également tiré la sonnette d’alarme : « Le monde ne peut pas se permettre une confrontation militaire entre deux puissances nucléaires », a déclaré un porte-parole du secrétaire général.

Dans un contexte international marqué par une instabilité croissante, le conflit indo-pakistanais pourrait bien devenir le troisième front majeur d’une géopolitique mondiale au bord du précipice.