Suite aux affrontements survenus ce dimanche 6 mai 2018 à la frontière guinéo-malienne, le préfet de Siguiri, Ibrahima Kalil Keita parle d’un mort, de 63 blessés et de nombreux dégâts matériels.
Joint au téléphone depuis Kouremalé, le préfet est revenu sur les causes des violences, annonce des mesures qui sont prises par les autorités des deux pays.
“C’est un malheureux incident qui a été provoqué par une caravane de mariage qui accompagnait des Maliens pour la Guinée. Mais puisqu’ils étaient nombreux, certains d’entre eux ont proféré des injures. C’est ainsi que la situation a dégénéré. Et les badauds qui sont dans la zone se sont mêlés. Ils ont brûlé des véhicules et magasins des baraques côté malien”, a-t-il expliqué.
“Nous nous sommes retrouvés à Koulikoro sous l’égide du gouverneur. L’ambassadeur de Guinée au Mali, on a fait deux réunions. La première avec les autorités, la deuxième avec les responsables à la base, le sous-préfet de Doko et le sous-préfet Darèba. Les chef des districts, les doyens, les imams et les chasseurs. Cette réunion vient de prendre fin. Les gens ont exprimé leurs regrets et ont pris l’engagement de ne plus reprendre de tels comportements”, a conclu l’ancien vice-président de la CENI.
Interpellé ce lundi 07 mai sur ces violences, le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, Boureima Condé, annonce avoir pris langue avec le ministre des Affaires étrangères du Mali, en vue de décrisper la situation.
“J’ai appelé aussitôt le ministre des Affaires étrangères du Mali qui fut mon homologue quand il était ministre de l’Administration du territoire, Keman Koulibaly. J’avoue que la réponse de monsieur le ministre m’a consolé. Il m’a dit : “mon frère, on est informé de cette bavure de nos compatriotes et nous avons pris des dispositions pour que cela ne se répète plus”. Il m’a dit que leurs forces spéciales sont en route pour des interpellations. Et moi, j’en ai rendu compte à qui de droit. J’ai eu un compte-rendu tard le soir qui m’a dit qu’il y a eu une cinquantaine de blessés.”