Partis ce matin rencontrés leurs clients, en l’occurrence Sèkou Koundouno et Ibrahima Diallo, les avocats du Fndc ont été interdits d’accès dans l’enceinte de la direction centrale de la police judiciaire.
Les deux membres de la coordination nationale du Fndc ont été arrêtés hier par soir dans le quartier Demoudoula dans la commune Ratoma et conduits à la Dcpj suite à une plainte du commissaire Fabou Camara, directeur centrale de la police judiciaire.
C’est suite à cette interpellation que le collectif des avocats du FNDC se sont rendus aujourd’hui a la rencontre de leurs clients. A leur grande surprise, ils ont été «refoulés et interdits d’accès».
“Si nos clients sont entendus sans l’assistance d’un avocat nous allons demander à ce que tous les procès procès-verbaux (PV) qui ont été établis soient écartés”, a déclaré Me Mohamed Traoré.
Quelsques heures avant leur «kidnapping», souligne le Fndc dans un communiqué publié à cet effet, Koundouno et Ibrahima avait dénoncé dans une conférence de presse «les mises en scène des escadrons de la mort qui consistent à commanditer secrètement des incendies afin de les attribuer au FNDC».
Dans son témoignage, Mme Asmaou Diallo a indiqué avoir été violentée à domicile par les agents au cours de l’arrestation de son époux, Ibrahima Diallo. «On a juste vu à 19h 16 minutes des agents défoncer nos portes sans aucune plainte, ni un mandat de dépôt, pour nous violenter. Moi, ils ont fait tomber mon pagne et m’ont jeté par terre. Ils ont cassé les portes, les chaises de la table à manger, les tuyaux et le compteur à eau avant de cueillir mon mari et son ami Sékou Koundouno”.
Plusieurs membres et sympathisants du Fndc ont été victimes de kidnapping ces derniers temps dont certains ont été conduits à des destinations inconnues.
Depuis le 14 ocotbre 2019, 42 personnes ont tuées et plus 132 blessés graves au cours de la répression des manifestations contre un 3e mandat d’Alpha Condé.