Après un mandat de trois (3) ans, le Syndicat de la Presse Privée de Guinée fera son nouveau congrès le lundi 17 septembre 2018 à la Maison de la Presse de Guinée pour élire les nouveaux membres.
L’annonce est faite par Sidi Diallo, secrétaire général du Syndicat de la presse privée de Guinée (SPPG) ce jeudi lors d’une conférence de presse, faisant le bilan du bureau exécutif sortant.
Le SPPG s’est réjoui de son bilan durant les trois années de gestion dans la défense des intérêts des journalistes. Dans ce bilan, il a évoqué les aspects positifs, c’est le cas notamment de la création du tout premier syndicat de la presse privée en Guinée.
“Vous savez qu’il y a eu des années ,beaucoup d’entre nous qui sont d’ailleurs devenus des doyens, se sont battus depuis les années 90 pour la mise en place du syndicat de la presse privée”, a rappelé le secrétaire général.
Autre résultat, c’est le fait que les patrons de presse ou de l’association des groupes de presse (Urtelgui, Aguipel, Agepi…) aient reconnu l’existence de cette structure. Là aussi, Siddi Diallo souligne “qu’il ne s’agit pas de créer un syndicat mais de le légitimer auprès des partenaires. Dès que le syndicat a été créé, la toute première action a été d’aller informer officiellement les patrons de presse. Au début, certains patrons ont pensé qu’ils ont à faire avec des jeunes révoltés, surchauffés, et qui ne veulent pas l’intérêt des patrons. Mais à travers des lobbying de plusieurs mois, ces associations de presse ont reconnu le syndicat”.
La preuve est que le scénario de l’Eco 3 de Matam où des journalistes ont été bastonnés, la plupart des déclarations des syndicats a été publiée. Dans de nombreux cas pareils, le syndicat est souvent convié, a dit le secrétaire. Certes le dossier tarde pourvu que le procureur qui est en charge du dossier a été changé. Mais Sidi Diallo rassure que le nouveau bureau suivra tout de même de près.
Enfin, le SPPG a réclamé la mise en place d’une convention collective à l’image des autres pays: “C’est ainsi qu’une commission technique a été créé au sein du syndicat de la presse privée pour chercher les conventions des pays limitrophes (Sénégal, Mali et autres), pour étudier ces conventions sur fonds propre bien sûr du syndicat, faire un résumé en tenant compte des réalités guinéennes. Un projet de convention collective a été élaborée et présentée en 2016”.
Ce qui reste clair, selon le secrétaire général du SPPG, “il y a eu beaucoup d’améliorations, des modifications ont été apportées de façon professionnelle. Des choses qui vont garantir l’emploi dans notre pays”.
Dans cette future convention collective, le SPPG dit avoir tenu compte du statut du journaliste. Chose “qui est une toute première fois en Guinée”. En outre, il y aura des classifications, des catégories à l’image de la Fonction publique comme les hiérarchies (A, B et autres).
“Tous les journalistes ne doivent pas avoir le même rang. A date, nous avons déjà paraphé la plupart des articles, nous sommes au niveau des annexes”, informe Siddi Diallo.
Dans un mois ou deux, la commission technique va finir le travail et convoquer les patrons des associations de presse pour une dernière lecture avant d’aller à la signature de cette convention collective.
Parlant des aspects négatifs du bilan du syndicat, Sidi souligne qu’il y a eu de nombreuses défaillances aussi au sein du bureau sortant. Néanmoins, les solutions ou approches de solutions ont été aussitôt apportées.
Quand le bureau exécutif sortant sera reconduit ou que le nouveau sera élu, dans tous les cas assez de défis restent à relever car le monde de la presse guinéenne est pollué et souffre énormément.