Suspendu par le ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation (MATD) pour plusieurs irrégularités, notamment le non-renouvellement de ses instances, le RPG arc-en-ciel n’a toujours pas organisé son congrès. L’ancien parti au pouvoir justifie ce retard par des difficultés internes.

Alors que les autorités reprochent à plusieurs partis traditionnels, dont le RPG, des manquements tels que l’absence de justificatifs financiers ou la non-tenue de congrès, Marc Yombouno balaie ces accusations, les jugeant inadaptées au contexte actuel.

« Je vais vous donner un exemple : on nous parle de justificatifs financiers, mais ils ne disent jamais quel soutien financier a été accordé aux partis depuis leur arrivée au pouvoir. Posez-leur la question : quel montant ont-ils donné aux partis politiques ? », s’interroge-t-il.

L’ancien ministre rappelle que plusieurs responsables du RPG sont en détention, que les comptes bancaires du parti sont gelés et que ses biens ont été saisis à la suite du coup d’État.
« Comment peut-on exiger certaines choses dans ces conditions ? C’est pourquoi nous disons qu’ils n’ont qu’à appliquer leurs propres vœux, mais qu’ils ne prétendent pas que c’est au nom de la loi », dénonce-t-il.

Marc Yombouno affirme que le parti ne souhaite pas agir dans la précipitation, préférant l’organisation d’un congrès en accord avec ses statuts internes.

« Le RPG est un parti sérieux. Nous ne remplirons pas les formalités juste pour dire que nous avons organisé un congrès. Notre président est en exil, nos responsables sont incarcérés, notre matériel et notre patrimoine ont été spoliés. Il faut d’abord régler tout cela avant de tenir un congrès digne de ce nom, conformément aux statuts du parti, et non selon le bon vouloir de quelqu’un », conclut-il.