Le président du Conseil national des organisations de la société civile guinéenne (Cnoscg), Dansa Kourouma, ne voit pas d’obstacle à la décision du gouvernement à travers le ministère de l’Administration du territoire d’installer partiellement les élus locaux dans 330 communes, sur les 342 du pays, ne souffrant pas de contentieux après les communales du 4 février.
Le président du Cnoscg rappelle que l’installation des élus locaux incombe aux autorités qui ont charge d’appliquer les lois et les décisions. «C’est une décision souveraine du gouvernement d’installer les conseillers élus. Il y va du pouvoir discrétionnaire du ministre de l’Administration du territoire de décider d’appliquer les lois et les décisions de justice. C’est le pouvoir exécutif qui applique les lois et les décisions de justice. Ce n’est pas une autre instance. Le Comité de suivi du dialogue politique n’a pas compétence d’appliquer une telle décision. C’est le ministre de l’intérieur qui peut le faire. Je ne fais que saluer sa volonté et son courage».
Dansa Kourouma reconnaît que «l’idéal était d’installer tous les élus dans les meilleurs délais tous les élus. Le ministre Boureima Condé a annoncé que sur les 342 communes rurales et urbaines du pays, 330 ne souffrant d’aucun contentieux électoral seront installées dans un premier temps».
La plus grande et la plus ancienne plate-forme de la société civile guinéenne, le Cnoscg a déjà donné un ultimatum au gouvernement d’installer les élus locaux qui expire le 12 juillet prochain. Passé ce délai, elle projette des manifestations.
«Nous voulons que les conseils exécutifs de toutes les communes du pays soient installés. Notre deadline finit le 12 juillet prochain. J’espère que d’ici là, le dialogue va se mettre en place pour installer les 12 autres communes en contentieux électoral».
Par conséquent le dialogue politique n’est pas interrompu parce que l’opposition et la mouvance, à travers les groupe parlementaires, ont décidé d’apporter une loi sur la Ceni. Cela s’inscrit dans le cadre de l’Accord politique du 12 octobre 2016.
L’opposition républicaine, autour de ses revendications, doit continuer à travailler de concert avec les autres formations politiques pour que la Guinée soit libérée de ses contradictions politiques pour permettre aux citoyens d’avoir leurs élus pour amorcer le processus développement local paralysée par le contentieux électoral.