Le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) a été très clair, samedi 3 mars, sur la position de son parti à propos des élections communales. La légalité ou non de la modification des résultats n’est pas son problème. Ce qui lui préoccupe c’est la publication des « vrais résultats ».
En Guinée, le contentieux électoral jugé par les tribunaux ou la Cour constitutionnelle, selon les cas, est sans appel. Le ministre de la Justice, Me Cheick Sako, a rappelé ce principe récemment lors de sa conférence de presse, expliquant que la commission électorale ne peut pas modifier les résultats des élections.
Mais lors de l’assemblée générale de l’UFDG le samedi 3 mars, Cellou Dalein Diallo a annoncé une position contraire. D’abord il expliqué ce que s’il y a conflits, c’est à cause de l’injustice. Et que cette fois, il ne peut pas continuer à soumettre à cette injustice.
« Si nous partons, c’est pour aller vers la paix. Si c’est la paix, la paix passe par la justice et la proclamation des vrais résultats. Les conflits, c’est l’injustice et la violation des droits des autres. Lorsqu’un citoyen va voter, il donne sa voix à une liste, à un candidat, un magistrat se permet de détourner, annuler ses suffrages ou les affecter à un autre, c’est un crime. J’ai entendu le ministre dire que même si la justice prend une mauvaise décision on doit se soumettre une fois, deux fois, trois fois. Mais on ne peut pas continuer à se soumettre à une décision injuste. […] «Tant qu’on ne proclamera pas les vrais résultats, nous resterons debout pour dire non. Ce débat sur la légalité de cette procédure, est-ce que c’est légal ou pas, ce n’est pas notre problème. »