«Je pense qu’aujourd’hui c’est une journée ville morte, mais je crains que la ville soit vivante et que ce soit ceux-là qui ont organisé la ville morte qui soient plutôt morts politiquement». Ce sont les propos de Mamadou Bah Baadiko qui s’exprimait sur la journée «ville morte» appelée par l’UFDG et l’ANAD ce jeudi, 03 décembre 2020, et qui ont irrité la colère des responsables du parti de Cellou Dalein Diallo.
Réagissant à ces propos, Fodé Oussou Fofana, un des vice-présidents de l’UFDG n’a pas caché sa désolation face à cette sortie de Baadiko.
«Quand Baadiko dit que l’opposition a appelé à une journée ville morte et que ce n’est pas la ville qui est morte, c’est l’opposition, je dis que ça c’est une foutaise. Sinon dans un pays normal, un Monsieur comme ça ne peut pas parler de politique. Parce que Baadiko ne représente rien, il ne représente que lui-même », rétorque ce proche de Cellou Dalein.
Fodé Oussou Fofana se dit également déçu de la classe politique guinéenne, qui selon lui, est devenue aujourd’hui “du n’importe quoi”.
« Sinon honnêtement Baadiko devrait se taire, il devrait se gêner de rentrer à l’hémicycle, il devrait se gêner même qu’on l’appelle député, parce qu’on sait les résultats qu’il a eus, il est parmi les quinze (15) partis qui ont été repêchés», a fait savoir Fodé Oussou Fofana.
L’ancien président du groupe parlementaire “Les libéraux-démocrates” à la 8ème législature révèle que Bah Baadiko est l’un des acteurs politiques ayant pris part au double scrutin du 22 mars uniquement pour légitimer les élections législatives boycottées par les principaux partis de l’opposition.
«Pour que le Parlement ne soit pas un parlement monocolore, pour ne pas qu’on dise que sur les 114 députés il y a 100 députés du RPG arc-en-ciel, parce que ce sont les vrais résultats», insiste t-il.
Par ailleurs, Fodé Oussou Fofana met Mamadou Bah Baadiko au défi de publier les résultats obtenus par son parti lors des dernières élections législatives.
«L’UFDG est un parti reconnu et respecté. Aux élections législatives de 2013, on a eu 37 députés. Si nous, on était aller aux élections législatives, un monsieur comme Baadiko n’allait rien avoir»