Les députés ont adopté mardi 3 septembre 2019 le Statut général des militaires révisé. C’est la 5ème fois que cette loi est amendée et adoptée par le parlement.
En 2012, le Conseil national de Transition (CNT) avait adopté la révision de le Statut général des militaires après les celles de 1997, 2007 et 2010. Mais cette dernière révision, selon le porte-parole de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale, Aly Kaba, révèle des incohérences, des insuffisances et des difficultés d’application, notamment en ce qui concerne l’avancement des militaires aux grades supérieurs ; la mise à la retraite ; la notation des sous-officiers et militaires de rang qui s’effectuaient deux fois par an ; le régime des sanctions et des congés.
«Ce projet de loi met en exergue les exigences liées à l’efficacité des forces armées et qui fondent l’état militaire, en l’occurrence l’esprit de sacrifice, la discipline, la disponibilité, la loyauté et la neutralité. Il permet aussi de définir et d’approfondir la réflexion sur l’état militaire, le régime particulier des libertés, les droits et devoirs du militaire ainsi que les garanties qui lui sont accordées, les règles de recrutement, le plan de carrière, la hiérarchie militaire, les règles de discipline et de cessation de l’état militaire», a expliqué le député, précisant que le texte n’est pas une refonte du Statut général des militaires, mais «une adaptation aux besoins et aux spécificités de l’armée guinéenne. En outre, il met en exergue les exigences liées à l’efficacité des forces armées et qui fondent l’état militaire, en l’occurrence l’esprit de sacrifice, la discipline, la disponibilité, la loyauté et la neutralité. Il permet aussi de définir et d’approfondir la réflexion sur l’état militaire, le régime particulier des libertés, les droits et devoirs du militaire ainsi que les garanties qui lui sont accordées, les règles de recrutement, le plan de carrière, la hiérarchie militaire, les règles de discipline et de cessation de l’état militaire. »
Trois dispositions ont attiré l’attention des députés de l’opposition. C’est l’interdiction faite aux militaires à la retraite de se constituer en syndicat, l’interdiction pour les nouvelles recrues de se marier avant cinq ans, mais aussi le régime de sanctions d’un officier qui aura commis une faute. Il est indiqué que toute jeune fille militaire qui va tomber enceinte pendant les premiers cinq ans de son recrutement sera radié de l’armée.