Le Dr Faya Millimouno, président du parti Bloc Libéral, a réagi ce samedi suite à la poursuite judiciaire lancée contre lui par le magistrat de Yomou. Le président du BL dit se réjouir de cette plainte et promet de démontrer que “ce magistrat ne mérite pas sa robe.”
Lors d’une conférence de presse vendredi, le ministre de la justice a annoncé que le juge de paix de Yomou a porté plainte à la Cour d’appel de Kankan contre le président du Bloc Libéral. Selon Cheick Sacko, ce magistrat reproche à Faya Millimono d’avoir porté des accusations contre lui. Le président du BL rejette en bloc cette accusation et dit se réjouir de cette plainte : “Je suis très très content que ce monsieur ait porté plainte contre ma personne. Le peuple de Guinée saura qu’il ne mérite pas la robe. Ce monsieur est un criminel qui ne mérite pas d’être appelé magistrat. Mon premier témoin à la barre ce sera le ministre de la Justice lui-même. Je serai très heureux d’être devant un juge et de lui répéter ce que je suis en train de vous dire.”
Faya Millimouno dit qu’il répondra à la convocation: “Je suis respectueux de l’institution judiciaire même si la nôtre ne fait pas honneur, elle ne donne aucune fierté. Nous avons toujours fait recours à la justice, ne pas faire recours à la justice, il y a qu’une seule alternative, prendre les armes et vous battre. Mais nous ne prendrons pas les armes, nous ferons toujours appel à la justice.“
Les institutions impliquées dans l’organisation des élections communales ont failli, estime Faya Millimouno: “La CENI a été complice de la fraude aussi bien au niveau central qu’au niveau local. L’appareil judiciaire a manqué à son devoir. Beaucoup de magistrats se sont adonné à des falsifications des données qui sont sorties des urnes, le gouvernement aussi a également manqué à son devoir.”
Concernant la démarche engagée par la CENI avec les partis politiques pour le problème des contentieux, Faya Millimouno dit que la CENI n’est plus l’interlocuteur car pour lui la CENI a fini de faire son travail: “Il y a eu des fraudes, tout le monde les a dénoncées. Il y a eu des recours devant les tribunaux qui n’ont pas dit le droit et la CENI est passée outre pour prononcer des résultats qu’elle dit être définitifs. Alors pour nous elle n’est plus interlocutrice dans ce processus. Ce que l’opposition fera c’est soit demander l’invalidation du scrutin auprès de la justice de la CEDEAO ou alors nous refusons de reconnaître les résultats du scrutin.“
Le président du BL entend se battre jusqu’à ce que l’appareil judiciaire soit non seulement débarrassé des “magistrats incompétents“, mais aussi que le droit soit dit dans ce processus.