La Guinée a célébré, ce jeudi 2 octobre 2025, le 67ᵉ anniversaire de son indépendance, acquise en 1958 sous la présidence de feu Ahmed Sékou Touré. L’événement intervient dans un contexte particulier, marqué par l’adoption, le 21 septembre, d’une nouvelle Constitution par référendum et par l’annonce d’une élection présidentielle prévue pour le 28 décembre prochain.
À la veille de cette commémoration, le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, s’est adressé à la nation dans un discours très attendu. Mais son intervention a laissé de nombreuses zones d’ombre. Plusieurs observateurs et acteurs politiques ont relevé l’absence de références claires au calendrier électoral, au dialogue politique national, ainsi qu’aux difficultés économiques et sociales qui préoccupent les citoyens.
Parmi ces sujets ignorés figurent notamment les récentes inondations et accidents de la route qui ont endeuillé des familles, la crise de liquidités qui pèse sur l’économie, ou encore la flambée du coût de la vie.
Autre omission remarquée : la question d’une éventuelle candidature du général Doumbouya à la présidentielle de décembre. Bien que la nouvelle Constitution ouvre désormais la voie aux candidatures indépendantes, le chef de l’État s’est abstenu de toute clarification sur ses intentions, malgré les spéculations persistantes et les appels de certains proches du pouvoir.
De même, son silence sur la nécessité d’un dialogue inclusif, pourtant réclamé avec insistance par la société civile et les partis politiques depuis la validation du référendum, a été noté.
Alors que la Guinée s’apprête à franchir une étape décisive de son histoire politique, les attentes de la population demeurent fortes. Pour beaucoup, le discours présidentiel constituait une occasion stratégique d’apporter des réponses claires aux interrogations entourant la transition.