Le président de la Maison des Associations et ONG de Guinée s’est exprimé ce lundi 03 août 2020, sur la situation sociale et politique de la Guinée.
Le FNDC envisage une “forte” mobilisation le 6 août prochain à Conakry. Une démarche du front qui coïncide avec la tenue des examens nationaux session 2020.
Cette manifestation, si elle reste maintenue, risque d’entacher le déroulement normal de ces examens.
Dans son intervention, Lansana Diawara a appelé les acteurs sociaux et politiques à privilégier l’intérêt de la population.
«Pour la tenue des examens nationaux, il faut qu’on arrête ce jeu de cache-cache. Pour que les candidats fassent ces examens correctement, je pense que la responsabilité elle est partagée. Il faut qu’ils se retrouvent autour de la table, puisqu’après tout, qu’il y ait des morts ou pas, je ne le souhaite pas, ils finiront par ça », plaide cet activiste de la société civile
Plusieurs observateurs ne croient pas à la volonté des acteurs politiques guinéens de se retrouver et discuter en vue d’une sortie de crise.
De son côté, le président de la MAOG appelle aussi les principaux concernés par cette crise à la responsabilité dans leur démarche.
«Parce que ce qui est plus important, c’est la sincérité du dialogue », a-t-il laissé entendre
Lansana Diawara a adressé un message à l’actuel chef de l’État. Alpha Condé, qui est accusé à tort ou à raison de vouloir s’éterniser au pouvoir.
« Il faut que le président de la République nous laisse un héritage auquel nous allons nous en taper la poitrine comme l’Afrique du Sud se tape la poitrine aujourd’hui d’avoir un Nelson Mandela».
Réagissant au combat du front national pour la défense de la constitution, le coordinateur du mouvement «les brassards rouges» n’a pas été tendre.
Même si Lansana Diawara reconnaît une certaine valeur qu’incarne la structure opposé au troisième mandat, il a cependant des griefs contre certains responsables du front.
«Bien qu’il y a des hommes au sein du FNDC qui incarnent des valeurs, mais ceux qui sont à la tête ne représentent absolument rien, ils n’incarnent aucune valeur ni pour l’organisation qu’ils dirigent encore moins pour le peuple. C’est des gens qui ont leur propre calendrier pour lequel ils se battent », accuse t-il
D’ ailleurs selon M. Diawara, le malheur de la société civile, c’est d’avoir en son sein « des anciens ministres et des anciens ministres qui sont recyclés en activiste de la société civile (…) », qui selon lui ont même été membres « d’un gouvernement de putsch ».
«Qu’est-ce que des gens comme ça peuvent incarner comme des valeurs, si c’est pas parce qu’on est en Guinée », s’interroge t-il pour conclure