La 83e édition de la Mamaya, qui s’est déroulée du 29 juin au 1er juillet à Kankan, a suscité un engouement sans précédent et une forte mobilisation.
Organisée par le Sédè Dandiya 4 pour sa première édition, la Mamaya de cette année a été marquée par la participation du Président de la transition, Mamady Doumbouya, qui a pris part aux festivités aux côtés de sa famille et de plusieurs ministres de son gouvernement lors des deux premières journées. Cependant, cette participation a-t-elle entraîné la désorganisation de la Mamaya de cette année ?
Selon de nombreux citoyens qui se sont déplacés de différentes régions pour assister à l’événement, la participation du Colonel Doumbouya a effectivement conduit à des problèmes d’organisation. Namory Sidibé, venu de Conakry, se dit déçu de l’édition de cette année, affirmant que l’espace réservé était extrêmement restreint pour accueillir une foule aussi nombreuse. Il attribue cela au fait que les gardes du président ont occupé une grande partie de l’espace, ce qui a empêché les participants de danser et de profiter pleinement de la Mamaya. Selon lui, le président n’était pas obligé de venir les deux jours, car cela a créé une pagaille inutile.
Aminata Kaba, participant pour la première fois, estime que la Mamaya devrait être délocalisée dans un endroit plus spacieux, comme le stade, étant donné l’affluence croissante des participants. Elle pense que beaucoup de gens sont venus uniquement parce que le président était présent, et que cette pratique risque de dénaturer l’idée originale de la Mamaya en invitant de grandes personnalités.
En revanche, Mory Kaba salue la présence du président de la transition à la Mamaya. Il estime que cela contribue à promouvoir positivement l’image du pays. Selon lui, la venue du Colonel Doumbouya n’a rien à voir avec les problèmes d’organisation. Il considère que la responsabilité incombe aux organisateurs qui n’ont pas su gérer les choses. Mory Kaba estime même que les futurs présidents devraient participer à de telles festivités pour promouvoir le patrimoine culturel guinéen à l’international.
Cependant, malgré ces divergences d’opinions concernant la participation de Doumbouya, certaines lacunes ont été observées lors de ces trois jours de célébration, en particulier en ce qui concerne la sécurité. Des bousculades à l’entrée ont été signalées, et lors de la deuxième journée, des jeunes en colère ont jeté des cailloux sur les participants, créant une panique à l’intérieur de l’enceinte. Heureusement, les forces de sécurité ont rapidement maîtrisé la situation.