C’est un document qui constitue un instrument de pilotage du processus budgétaire pour une utilisation optimale des ressources conformément aux priorités définies dans la déclaration de politique générale du gouvernement, présentée par Ibrahima Kassory Fofana, lors de son passage devant les députés, le 7 avril. Il a été présenté à l’Assemblée nationale ce vendredi 02 juillet 2021, par le ministre du Budget.
Ismaël Dioubaté est revenu d’abord sur l’exécution budgétaire, fin mars 2021. Dans son exposé, le ministre a laissé entendre que les recettes mobilisées ont accouché 5 072,91 milliards, soit un taux d’exécution de 21,58%. Et les recettes fiscales représentent 92,85%, les recettes non fiscales 1,19%; quant aux dons, legs et fonds de concours, ils sont estimés à 5,96%.
Se prononçant sur les ressources intérieures, Ismaël Dioubaté a démontré que trois régies financières ont pu mobiliser 4 770,79 milliards GNF, soit un taux de 20,29%. Elles sont entre autres: la Direction générale des Impôts pour 1 689,91 milliards (35,42%); la Direction générale des Douanes pour 2 798,31 milliards (58,66%) et la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique pour 282,57 milliards (5,92%).
Le ministre a cependant évoqué des principales hypothèses tirées du cadrage macroéconomique, dans le cadrage budgétaire pour la période 2022-2024. Là, Ismaël Dioubaté a touché le taux de croissance du Produit intérieur brut (PIB), le taux d’inflation, le taux de change du dollar, le volume des importations et des exportations.
Dans ce cadre, il a souligné que les
objectifs qui en découlent visent à: réaliser un taux de croissance du PIB de 5,5% en 2022; 5,3% en 2023 et en 2024; ramener le taux d’inflation (moyenne annuelle) à 9,5% en 2022; 8,8% pour les deux années suivantes ; réaliser un taux de pression fiscale de 18,32% en 2022; 18,76% en 2023 et 18,66% en 2024; stabiliser le taux de change à 9 826 GNF pour 1 dollar en 2022; 9 953 en 2023 et 10 337 en 2024″, a expliqué le ministre du Budget, avant d’aborder le cas des dépenses courantes et des dépenses d’investissement.
«62,97% du Budget pour la période 2022-2024 sont consacrés aux dépenses courantes: les dépenses courantes se chiffrent pour les trois prochaines années à 75 467,81 milliards dont 23 750,81 milliards en 2022; 24 734,20 milliards en 2023 et 26 982,80 milliards en 2024. Sur la période, les dépenses courantes absorbent 62,97% du total des dépenses. Elles passent de 70,91% en 2021 à 65,38% en 2022», soutient le ministre.
Les dépenses d’investissement sont évaluées à 44 374,78 milliards et progressent en 2022 de 48,91% par rapport à 2021. En 2022, explique Ismaël Dioubaté, «elles(dépenses) représentent 7,15% du PIB et 34,62% des dépenses totales contre 5,11% du PIB en 29,09% des dépenses totales en 2021», a-t-il détaillé.
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