A l’occasion de la session du Comité interpartis (CIP) dont il présidait, Bakary Mansaré, l’un de deux vice-présidents de la Ceni, soulignant le contexte de crise sanitaire dans lequel se déroule la présidentielle, a déploré le fait que certains acteurs du processus électoral continue d’entretenir la violence au détriment de la cohésion nationale.
Parlant du chronogramme électoral, Bakary Mansaré souligne que « les élections présidentielles qui se dressent devant nous vont se dérouler dans un contexte de crise sanitaire. Face à cette pandémie, le peuple a besoin d’une réponse de nature soit juridique, économique, administrative, logistique ou sécuritaire, mais à travers uniquement ses représentants élus et à travers lesquels le peuple exerce sa souveraineté. Les attributs de la souveraineté impliquent la tenue régulière des élections à bonne date».
Et d’ajouter: «les élections ne sont pas synonymes de suspicions, de méfiance, d’exclusion, ou de violence, malheureusement, entretenue par certains de nos concitoyens défiant la cohésion sociale et l’unité nationale qui constitue notre fierté nationale. Elles sont un élément majeur de la mise en œuvre des acquis démocratiques et de l’état de droit. C’est pour cela, pour réussir ce pari, tous les acteurs impliqués au processus doivent jouer leur partition dans l’organisation des élections apaisées, inclusives et transparentes dans une dynamique de concertation permanente. La Ceni fait confiance aux partis politiques de la mouvance et de l’opposition pour lever les options d’une volonté politique de mobilisation, d’adhésion et d’appropriation de ces élections présidentielles».
A l’effet d’éviter d’éventuelles suspicions, la Ceni invite les partis politiques à désigner leur représentant au du cadre des concertation permanente mis en en place « pour échanger et s’assurer de l’effectivité du bon déroulement des étapes opérationnelles du processus électoral. La Ceni reste ouverte à recevoir les propositions des partis politiques sans porter préjudice à son indépendance institutionnelle».
La première session portait sur 3 thématiques: le projet de chronogramme technique, la remobilisation des démembrements, la révision à titre exceptionnel des listes électorales, les dispositions mises en œuvre des opérations électorales.
La présidentielle du 18 octobre 2020 sera la 6e élections organisée en Guinée depuis 1992.