Le procureur spécial près la Cour de Répression économique et financière (CRIEF) indique avoir été menacé par des inconnus dans la nuit du mercredi à jeudi à son domicile. Ali Touré déclare avoir reçu des bouts de papier de menace de mort. Mais à l’en croire, cette situation ne le décourage point pour atteindre son objectif, qui est celui de lutter contre la corruption.
« C’est aux environs de 5h30 quand je me suis réveillé, alors j’ai allumé la lumière au niveau du couloir, mon attention a été attirée par des bouts de papiers qui étaient juste en bas de la porte. Jai pensé que c’est mon jeune frère qui a laissé tomber ces documents. Alors j’approche, je trouve que c’est vraiment des papiers écrits. C’était de deux côtés de la porte. Il y a une partie à l’intérieur et l’autre papier était à l’extérieur. Donc j’ouvre la porte pour savoir de quoi il s’agit et curieusement je tombe sur ces écrits ou il était mentionné des écrits de menaces: “Vous avez touché à l’intouchable, une balle suffira”. Donc j’ai appelé directement les services de sécurité, il y a un commissariat à côté de moi, le commissariat central de Ratoma aussi. Ils ont dépêché des officiers, ils sont venus faire le constat. J’ai appelé le ministre de la Justice garde des Sceaux pour lui faire le cas. On a pris un huissier pour venir faire le constat », a-t-il raconté.
A la question de savoir s’il n’avait pas des antécédents avec quelqu’un, Ali Touré dit ne pas être au courant. Mais il pense que ces menaces sont liées à son métier. C’est pourquoi, le procureur spécial près la CRIEF promet de continuer dans cette lancée: « Je ne peux pas vous dire qui est à l’origine de ces menaces. Mais ce qui est évident, et ce que je sais c’est lié à mon travail. Ce n’est rien d’autre. Mais je ne peux pas dire exactement c’est telle personne. Et je ne peux pas lier ça à quelqu’un. À travers les écrits je me sens menacé, mais au fond de moi je suis serein, je suis imperturbable. C’est des choses qui ne peuvent pas m’ébranler. Le travail que je fais, je le fais pour le peuple de Guinée. C’est un engagement personnel et un sacrifice qu’on est en train de consentir. Pour rien au monde on ne pourra me décourager dans ce cadre là. Mais il faut prendre ça au sérieux. On va prendre des dispositions liées à cela. Mais c’est quelque chose qui ne me décourage pas. C’est une énergie supplémentaires pour moi. Ça me réconforte dans ce que je fais pour que je puisse continuer à le faire».