En assemblée générale ce samedi 1er décembre 2018, au siège du SLECG (Donka), les membres du bureau exécutif du syndicat ont fait une mise au point sur l’évolution de la grève des enseignants dans le pays.
De la reprise des cours dans certaines localités à la vague d’arrestation et de condamnation d’instituteurs, en passant par l’intervention de certaines institutions internationales, les membres du SLECG ont dénoncé les actes “d’intimidation” du gouvernement .
“Les enseignants qui partent en classe vont parce qu’ils ont politisé et ethnicisé notre mouvement. La pression politique et la pression des parents fait que certains de nos camarades ne peuvent pas résister et reprennent le chemin de l’école. Si vous voyez un enseignant dans une classe c’est parce qu’il est victime de ces différentes pressions, c’est contre sa volonté”, a déclaré le secrétaire général du SLECG, Aboubacar Soumah.
Selon le premier responsable du syndicat, aucun cours ne serait donné par les enseignants, d’autant plus que “ceux qui ont repris les cours ne font rien en classe”. Il annonce aussi l’abandon des cours par les contractuels.
Plantant le décor sur ce qui se passe à l’intérieur du pays, dont les préfectures de Lola et N’zérékoré qui ont repris le chemin de l’école, il a informé la reprise du contrôle dans ces localités. Il a dénoncé “les arrestations et condamnations arbitraires”, et demande une fermeture des écoles privées, en guise de soutien.
Autre fait important qui leur a donné une lueur d’espoir, c’est la réception d’un courier de solidarité de l’internationale de l’éducation, en guise de soutien aux enseignants grévistes, ainsi que l’invite faite au gouvernement d’ouvrir les négociations par le Comité syndical francophone de l’Éducation et de la Formation.
Par ailleurs, le secrétaire général du SLECG a informé de la décision de l’UNESCO “de décréter l’année blanche en Guinée, si d’ici la fin du mois de décembre 2018 les cours n’arrivent pas à reprendre sur toute l’étendue du territoire”.