A travers une déclaration lue sur la télévision nationale, le parti au pouvoir a clairement défini la position du président de la République à briguer un troisième mandat en Guinée.
Ce qui n’est pas surprenant pour Dr Dansa Kourouma, mais il a invité le concerné à sortir par la grande porte devant l’histoire.
D’abord le président du Conseil national des organisations de la société civile affirme que jusqu’à preuve du contraire, la déclaration de candidature appartient au président Alpha Condé. Selon Dr Dansa Kourouma, la Constitution stipule que pour être candidat à l’élection présidentielle, l’on part d’abord des critères personnels et on dit être présenté par un parti politique.
“Je vois certains en faire un débat mais en réalité, la volonté du président Alpha Condé de briguer un nouveau mandat est claire et clairement établie pour tout le monde maintenant. Depuis le référendum du 22 mars, cette volonté, il l’a obtenue par une Constitution qui est passée avec force”, rappelle encore le président du Cnoscg.
Le choix sur Alpha Condé est, “au-delà de la loi, il y a la question de l’opportunité politique dont le RPG et les alliés assumeront la responsabilité. Les membres du Rpg sont des Guinéens au même titre que les membres des autres des partis politiques. Et la légitimité s’exerce par les citoyens guinéens. Les actes posés par les hommes, vous les assumerez devant l’histoire”, a dit Dansa Kourouma.
“La troisième chose, c’est du point de vue volonté personnelle du président Alpha Condé. Sur le plan éthique, c’est lui qui sait par quel maillon de l’histoire, il veut passer. Comment il veut rentrer dans l’histoire de la Guinée.”
Le président du Cnoscg dit avoir suggéré aux cadres du Rpg, qu’ils ont le choix à faire entre Alpha Condé et d’autres cadres du parti. “Si leur choix tombe sur monsieur Alpha Condé, ils ont l’entière responsabilité devant l’histoire et devant les hommes.”
Après l’annonce de cette candidature d’Alpha Condé par le bureau politique du Rpg Arc-en-ciel, le Fndc a aussitôt appelé ses démembrements à se repositionner afin de reprendre les séries de manifestations contre le 3ème mandat.
“En réalité, quelque soit le schéma qui se passera, tout se réglera autour d’une table de dialogue. On s’est rendu compte que la confrontation n’a pas aboutie parce que les agendas politiques se déroulent malgré les cas de mort d’hommes. Sinon, si on avait à faire avec les acteurs conscients, dès qu’une personne décède, on doit changer de stratégie, on ne peut pas remplacer une vie perdue”, souligne Dr Dansa.
“Mais en réalité, nous sommes dans une situation de confrontation et les grands perdants sont ces pauvres citoyens, ces jeunes gens qui se mettent dans la rue et qui tombent sous l’effet des balles.”
En réalité, chacun payera devant le tribunal de l’histoire, a laissé entendre le patron du Cnoscg.
“Qu’ils soient les forces de sécurité, qu’ils soient les hommes politiques, les coordinations, la société civile, tout ce que chacun a posé comme acte, on trouvera la facture devant nous. Et ce jugement sera un jugement implacable. Mais ensemble, veillons à ce que le scrutin qui sera fait le 18 octobre soit le choix du peuple de Guinée. Que ça ne soit pas le choix d’une partie de la population qui est privilégié par rapport aux autres.”
Il a, à cet effet appelé à la responsabilité de la CENI et la Cour constitutionnelle qui sont deux institutions importantes dans ce processus, “et l’histoire les regarde”, avertit Dansa Kourouma.