La confirmation lundi soir à la télévision nationale de l’investiture d’Alpha Condé comme candidat à la présidentielle du 18 octobre suscite des réactions au sein de la classe politique guinéenne.
Le président du parti Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG), a aussi réagi à ce sujet ce mardi 1er septembre 2020.
A l’entame de sa réaction, Bah Oury dit n’est pas être surpris par cette décision.
L’opposant estime que cela est l’aboutissement d’une démarche entamée par Alpha Condé et ceux qui l’accompagnent depuis plusieurs temps.
«Ce n’est pas une surprise pour nous», a laissé entendre l’ancien ministre de la réconciliation
Selon lui, si l’actuel chef de l’État a réussi à changé les dispositions d’intensibilité de la constitution du 7 mai 2010 « dans des conditions particulièrement troubles», c’est pour avoir la possibilité de s’éterniser au pouvoir.
«Donc ce qui est en train d’être fait, c’est un scénario qui a été tracé depuis des longues dates, et qui vient aboutir à la confirmation de la candidature d’Alpha Condé», croît savoir le numéro 1 de l’UDRG
Bah Oury ne digère toujours pas le changement constitutionnel intervenu en Guinée.
Pour lui, le pays est dans un vide juridique, faisant allusion à la falsification du texte de la nouvelle constitution soumise au référendum le 22 mars.
«La falsification de ce qu’ils ont proposé au profit d’un autre texte qui n’a jamais fait l’objet de l’approbation populaire par quelque manière que ça soit, et c’est ce qui a été présenté par la cour constitutionnelle comme état une constitution. Donc le pays n’a pas de constitution, la Guinée n’a pas un fichier électoral valide parce qu’il est fondamentalement corrompu», dénonce Bah Oury
Face donc à cette situation, Bah Oury dit qu’il ne voit pas par quel miracle il faut aller à une élection crédible et qui ne fera pas l’objet d’une contestation.
«Aujourd’hui, les deux piliers pour pouvoir organiser des élections n’existent pas. Je ne parle même pas de la nature de la CENI, ni de la cour constitutionnelle. Donc y aller, ça serait contribuer à valider et le viol constitutionnel et le fichier électoral totalement corrompu et par accentuer la culture de l’impunité qui fera que dans ce pays désormais quand quelqu’un arrive au pouvoir, il peut se permettre de faire ce qu’il veut», conclut-il