Le directeur général des Moulins d’Afrique est accusé d’avoir licencié arbitrairement 31 employés de cette société de fabrique de farine pour avoir tenté de mettre en place une structure syndicale qui va les défendre au sein de l’entreprise.
Dans un entretien accordé à notre rédaction, Amadou Sow porte-parole des licenciés précise qu’ils ont été renvoyés depuis le 25 novembre 2017.
“Tout est parti lorsqu’on a voulu installer au sein de l’entreprise une antenne de l’Union générale des travailleurs de Guinée (UGTG). Ce syndicat qu’on voulait mettre en place devait nous aider à défendre nos droits. Au sein de l’entreprise, personne n’a de contrat, personne n’est inscrit à la caisse nationale de sécurité sociale, aucun n’a de congé. Il y a des gens qui travaillent au sein de cette entreprise depuis plus de 10 ans, il n’ont jamais eu de congés. Après notre licenciement, nous nous sommes rendus à l’inspection du travail. Alya Camara, l’inspecteur du travail a promis de convoquer le directeur général de l’entreprise. Arrivé à l’inspection, le DG a dit qu’il reviendra avec une réponse claire. Malheureusement, il n’est plus revenu. Le lendemain, il a procédé au recrutement d’une autre équipe à notre place. Quelques jours après, il nous convoque à la direction de la police judiciaire (DPJ). Après l’examen du dossier, la DPJ nous a libérés en nous donnant raison. Tout en restant à l’écoute des responsables de l’UGTG, nous réclamons justice afin que nous soyons rétabli dans nos droits“, explique notre interlocuteur.
Interroge par notre reporter, Boubacar Barry directeur général des Moulins d’Afrique nie avoir licencié des employés de son entreprise.
“Nous n’avons pas des travailleurs qui ont été licenciés. Au fait, ce sont des travailleurs qui ont été mis à notre disposition par le cabinet Intellac Consulting. Nous avons un contrat avec cette entreprise de sous-traitance, c’est elle qui nous fournit le personnel. Le contrat est en cours. Mais je pense que là il appelé l’employeur qui est Madame Keita ou Monsieur Camara. Effectivement, on a reçu un courrier et je me suis rendu à l’inspection du travail qui pensait que je suis l’employeur”, nous-a-t-il confié.
Et de préciser: “Moi je travaille avec lesous-traitant qui me dépose une facture à la fin de chaque mois. Donc, c’est à ce cabinet de dire pourquoi il y’a eu tout ce problème”.
Joint au téléphone pour sa version des faits, Monsieur Camara, un des responsables du cabinet Intellac consulting dit n’avoir pas de commentaire à faire.
Nous y reviendrons