Alors qu’il devait prendre part au nom de la société civile guinéenne, à un forum des mouvements sociaux organisé à Niamey, capitale du Niger à partir du 02 au 04 juin 2023 sur « État de lieu de l’espace civique en Afrique de l’Ouest et au Sahel », Ibrahima Diallo s’est vu empêcher de sortir du pays. Le porte-parole du gouvernement justifie l’acte par le fait que le concerné est en liberté « conditionnelle », un argument qui ne passe pas du tout chez les avocats du frontiste.
Dans sa sortie sur cette interdiction de voyager, Ousmane Gaoual Diallo a affirmé que Ibrahima Diallo, Oumar Sylla alias Foniké Mengué et Billo Bah, récemment sortis de prison, après une longue médiation des leaders religieux, ne sont pas « libérés ». Il soutient que ces derniers « sont en liberté conditionnelle pour leur permettre de bien préparer la procédure de justice qui doit avoir lieu ».
En réponse à ces propos du ministre porte-parole du gouvernement, le collectif des avocats du FNDC déclare que l’interdiction de sortie du territoire infligée à Ibrahima Diallo « aussi irrégulière que mal fondée, n’a été ni précédée, ni soutenue par une décision judiciaire ou administrative dûment notifiée à qui de droit ». Pourtant, précise-t-il, « à date, Monsieur Ibrahima DIALLO ne fait l’objet d’aucune restriction judiciaire de sa liberté d’aller et de venir ».
Le collectif « s’insurge et condamne fermement cette atteinte grave et intolérable à la liberté de libre circulation », et rappelle que toute personne a le droit de circuler librement, quitter librement le territoire ou y revenir et de choisir sa résidence sur une quelconque partie du territoire de la République.
Il dit se réserver le droit d’entreprendre toute action judiciaire contre le ou les auteurs de cet acte « attentatoire à la liberté, afin que Justice soit rendue ».