La ministre de l’Action sociale et de la protection de l’enfance a annoncé, ce mercredi 02 juin, la mise en place d’une stratégie de lutte contre l’excision, ainsi que d’autres fléaux contre les enfants.
En Guinée, la pratique de l’excision se fait remarquer généralement pendant les grandes vacances. Pour faire face à ce fléau, la ministre de l’Action sociale et la protection de l’enfance, préconise la mise en place d’un programme de réorientation professionnelle des femmes exciseuses, afin de réduire la pratique.
«Le problème de ces femmes exciseuses est qu’elles profitent de la sortie de ces filles pour gagner beaucoup de choses, donc il faut trouver autres mesures qui leur permettent de mener des activités génératrices de revenus tout en commençant par la sensibilisation dans les zones les plus touchées par le phénomène. À la presse aussi, d’organiser des émissions inter-actives pour sensibiliser sur le phénomène », martèle la ministre.
La traite des enfants est une préoccupation de chacun de tous. Cependant, notre pays occupe aujourd’hui une place importante dans la lutte contre cette autre façon de traite des enfants.
«Aujourd’hui, on ne dira pas que notre pays est mal placé sur le plan mondial. Nous sommes à la 61e place dans le renforcement de la législation des partenariats mondiaux dans la lutte contre les traites faites aux enfants, et il y a tout juste deux semaines, la Guinée a été nominée comme le 21e pays pionniers dans cette lutte», s’est-elle réjouie.
Aissata Daffé déplore cependant le manque de moyens qui constitue un obstacle dans la réalisation de ces ambitions notamment dans les zones minières où les enfants désertent les salles de classes au profil des sites miniers.
«J’ai trouvé des problèmes très brûlants au niveau de ce département, et je ne suis là que depuis 3 mois mais j’ai prévue des sorties à l’intérieur du pays qui aboutira à une rencontre avec toutes nos structures représentatives afin de fixer les grandes lignes de travail mais pour le moment, je vous dis sincèrement que des dispositions sont prises sur la sensibilisation dans les différentes préfectures minières afin que les enfants retournent à l’école et laisser les mines aux adultes», a-t-elle expliqué chez nos confrères de la radio FIM.