A l’occasion de la journée mondiale de la sécurité de la santé au travail célébrée le 28 avril, Guinee360.com a interrogé la directrice générale adjointe du Service national de la médecine du travail. Dr Marie Angèle Ndiaye a souligné qu’en Guinée, les BTP est le secteur d’activités le plus touché par les accidents de travail. Interview !
Parlez-nous de votre direction…
Notre service est une direction du ministère du Travail et de la fonction publique.
La mission principale de notre service est la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le domaine de la sécurité et la santé au travail. C’est une obligation pour nous de nous rassurer que les travailleurs, au-delà de leurs aptitudes à occuper des postes, puissent aussi être dans un milieu de travail qui est un environnement qui va réduire les maladies, mais aussi les accidents de travail.
Comment avez-vous célébré la journée du 28 avril ?
Cette année, la Guinée a été le seul pays africain choisi pour participer à la cérémonie d’ouverture officielle de la 21ᵉ journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail. La cérémonie a connu l’intervention de plusieurs pays notamment le représentant de l’OIT et des ministres des pays européens et américains.
Quels sont les acquis et réformes que vous avez entrepris depuis votre prise de fonction ?
Aujourd’hui, les acquis sont vérifiables, car depuis l’année dernière, il y a eu la révision du document de politique nationale de la sécurité et la santé au travail qui a abouti à la validation d’un programme national de sécurité et santé au travail.
Quelles sont les statistiques de votre direction sur le nombre de personnes qui sont victimes de maladies au travail ?
Je ne pourrais pas vous donner des chiffres parce que lorsqu’on n’a procédé à la révision du document, il était question de dresser un profil qui faisait un état de lieu. L’élaboration de ce document nous a permis de savoir qu’il a une absence de chiffres. Mais aujourd’hui, nous sommes sûrs que c’est dans les domaines des BTP qu’il y a beaucoup d’accidents de travail et la liste des maladies professionnelles, notre pays n’en dispose toujours pas. Grâce à ce programme, notre pays obtiendra sa propre liste nationale des maladies professionnelles.
Comment intervenez-vous sur le terrain ?
Il y a plusieurs secteurs dans lesquels nous intervenons quand un accident de travail survient dans le cadre d’un travail. Il faut d’abord le déclarer. Ensuite, il y a une procédure à suivre pour que la victime puisse bénéficier d’une intervention. Dans les secteurs privés par exemple, nous avons la Caisse nationale de sécurité sociale. Ce que nous devons retenir aujourd’hui parmi les principes fondamentaux qui sont dictés par l’OIT, un milieu de travail sûr, saint qui peut être un gage de productivité au sein des entreprises en fait partie. Une des missions principales de notre service, c’est la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail. C’est une obligation pour nous de nous rassurer que les travailleurs au-delà de leurs aptitudes à occuper le poste de travail, qu’ils puissent aussi être dans un milieu de travail qui puisse être un environnement qui va réduire le nombre d’accidents de travail et de maladies professionnelles.
Quelles sont les maladies les plus fréquentes qui vous sont remontées ?
Les maladies sont différentes par secteur d’activités. C’est pourquoi, disposer d’une liste des maladies de travail nous permettra de savoir quel secteur d’activité est susceptible de donner telles maladies à ces travailleurs. Lorsque l’employeur ou l’employé juge que la maladie a un lien avec le travail, nous avons besoin d’une expertise professionnelle. C’est dans ce cadre-là qu’ont les reçoit. Ils viennent avec des dossiers, si nous avons besoin d’une expertise, on les réfère. Ensuite, on évalue leur dossier pour voir si c’est une maladie liée au travail ou pas. Les maladies sont différentes par secteur d’activités. Quelqu’un qui travaille dans l’administration ne va pas avoir les mêmes maladies que quelqu’un qui travaille dans les BTP ou les mines. C’est pourquoi, disposer d’une liste nationale des maladies professionnelles va nous permettre de savoir quel est le secteur d’activités qui est susceptible de produire telle pathologie à ces travailleurs et selon un délai bien précis. C’est à travers cela que nous pouvons déterminer si cette maladie a un lien avec la profession puisque toutes les maladies ne sont pas liées à la profession. Une des missions du Médecin du travail du Service national de santé c’est de pouvoir dépister toutes ses maladies qui sont en lien avec la profession.
Parlez-nous de l’événement que vous comptez organiser ce 10 mai ?
Nous allons essayer de célébrer cette journée en différé les 10 et 11 mai. Nous allons organiser la première édition du forum national de la sécurité et la santé au travail qui sera une opportunité pour tous les acteurs et intervenants sur la sécurité et la santé au travail de se retrouver, de partager des expériences, des nouveautés, des résolutions pour que nous soyons au même niveau d’informations.