Alors que le chef de file de l’opposition s’est entretenu avec le président de la République sur le contentieux électoral, ce lundi 02 avril, le député uninominal de l’UFDG à Gaoual pose un véritable problème sur l’annulation des procès-verbaux des bureaux de vote.
Dans un entretien accordé à nos confrères de la radio Espace fm, Ousmane Gaoual Diallo a tout d’abord accentué son intérêt sur un retour en arrière dans le processus de comptage des voix. “Il faut qu’on fasse cette confrontation des procès-verbaux, cela permettrait de dire que là où il y a eu fraude ou pas. Nous cherchons la vérité”, a-t-il expliqué.
Pour ce député de l’UFDG, “il n’y a pas dans le code électoral guinéen une possibilité qui a été donnée par qui que ça soit ou par quelque institution que ce soit d’annuler un procès-verbal d’un bureau de vote. La loi guinéenne l’interdit formellement”.
Qualifiant l’annulation, la mise de côté de certains procès-verbaux de violation claire de la loi, Ousmane Gaoual soutient que le seul manquement qu’il y a dans cette loi, c’est ” le fait de n’avoir pas précisé que les contentieux électoraux viennent après la proclamation des résultats par la CENI, parce que c’est elle seule qui peut rétablir les erreurs des Commissions Administratives de centralisation de vote”.
Face à cette situation d’annulation des PV qu’il décrit, le député de l’UFDG explique les conséquences de ces actes: ” Il y a un bureau de vote par district, quand on annule le résultat qu’est-ce qu’on fait? On ne peut même plus désigner le président de district parce qu’il n’y a plus aucun résultat. C’est pour ça que le législateur était avisé d’interdir l’annulation des PV des bureaux de vote. Il y a des quartiers aujourd’hui où on a annulé les résultats des bureaux de vote, mais on se base sur quoi pour désigner les chefs de quartiers? Il n’y a pas d’élections partielles prévues dans ce processus. Donc c’est un vrai problème que ces annulations posent et que le législateur avait prévenu pour interdire ça”, a-t-il insisté.
Donc, pour Ousmane Gaoual “si on est d’accord qu’il n’y a pas la possibilité d’annuler un PV d’un bureau de vote, qu’est-ce qu’on fait? Le chef de l’État est le garant de la constitution, il rétablit la légalité”, a-t-il indiqué.