En prélude à la journée du 8 mars, la ministre de l’Action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, Mariama Sylla a animé une conférence de presse au cours de laquelle elle a dévoilé les activités qui vont couronner la célébration.
A l’entame, la ministre a rappelé que la journée du 8 mars tire ses
origines dans une usine de textile de Chicago aux Etats-Unis en 1857 où pour la première fois, des femmes victimes de discrimination, d’injustice et d’exploitation, ont revendiqué un salaire égal à celui des hommes.
«C’est une Allemande qui, en 1908, a eu le courage de demander à la communauté internationale de déclarer le 8 mars de chaque année journée internationale de la femme. Il a fallu attendre en 1977 pour que les Nations unies institutionnalisent la journée», a-t-elle rappelé.
L’objectif de cette journée, explique Mme Mariama Sylla, c’est d’attirer l’attention sur les conditions de vie des femmes «discriminées, exploitées, violentées et traitées comme des objets».
C’est pourquoi, pour combattre toutes les formes de discriminations
basées sur le sexe, la Guinée a ratifié en 1982 la Convention sur l’élimination de toutes formes de discrimination à l’égard de la femme. «Cette année, après réflexion, nous avons opté pour un thème en rapport avec les microcrédits. La Mutuelle financière des femmes africaines (Muffa) est une expérience importée par le président Alpha Condé pour pouvoir accélérer le processus d’autonomisation de la femme surtout au niveau rural», a expliqué la ministre de l’Action sociale.
Malgré l’arsenal juridique contre les VBG, la ministre déplore que les guinéennes continuent de subir des violences à cause de pesanteurs sociales dont les plus récurrentes sont le mariage précoce, les mutilations génitales féminines et le viol: «Les femmes sont victimes des violences de tout genre. On peut sortir les filles de l’école pour le mettre dans les lits des hommes plus âgées qu’elles. Parfois, qui ont l’âge de leurs papas. Les femmes sont également victimes des mutilations génitales féminines. Elles subissent aussi les pesanteurs socioculturels».
Cette année, souligne la ministre, la journée de 8 mars sera une occasion pour faire l’examen des résultats enregistrés dans l’autonomisation des femmes rurales en Guinée sur la période allant de 2015 à 2017 dont le rapport sera validé pour être présenté à la
prochaine session des Nations unies.
L’exergue sera également mis sur l’impact de l’utilisation des médias
et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) pour l’autonomisation des femmes. Conformément au thème, il est également prévu l’exposition des produits artisanaux des femmes en milieu rural. Une sélection sera faite et celles qui seront cooptées à partir d’un critère de sélection défini d’avance vont être distinguées en tant que «femmes modèles».