Nommé, Directeur de l’information des relations publiques des armées (DIRPA), le 21 décembre 2017, Aladji Cellou cède la place au capitaine Alia Camara, suite à la nomination de celui-ci, à travers un décret lu sur la télévision, nationale, mardi soir.
Le Directeur sortant de la DIRPA, à l’occasion de la passation de service, a rendu hommage à Mohamed Diané, ancien ministre de la défense nationale. «Je sais qu’en ce moment ce n’est pas un nom qui se prononce. Mais merci à lui. Merci d’avoir fait confiance à ma modeste personne pendant toutes ces années.»
Aladji Cellou rappelle qu’en prenant fonction, la DIRPA n’était identifiée qu’à l’image de son prédécesseur. «Pour identifier la DIRPA, on l’identifiait à son chef. On disait ‘’là où il y avait Louis Auguste Le Roy’’, parce qu’il était mieux connu que la DIRPA. Je pense qu’aujourd’hui on a réussi plus ou moins à inverser les rôles. On peut ne pas me connaître, mais tout le monde connaît désormais la DIRPA», a-t-il martelé.
«Je suis allé peut-être au-delà du rôle que je devais jouer. Je me souviens, le 5 septembre, avoir appelé certaines unités combattantes, les chefs de certaines unités, pour leur demander d’arrêter de combattre, parce que je savais que…, moi j’étais en contact avec tout le monde. Donc l’une de ses unités m’a dit ‘’non je suis là, j’attends les blindés’’. J’ai dit ‘’mon colonel, n’attendez plus rien. Baissez les armes.’’ Ça, c’est pour dire jusqu’où je suis allé avec l’armée guinéenne», rappelle-t-il pour une seconde fois.
«On m’a toujours reproché d’avoir trop défendu l’armée guinéenne. Je ne regrette absolument rien. J’ai fait mon boulot, je crois. J’ai dû défendre parfois l’indéfendable, peut-être. Mais pour moi, il fallait soigner l’image de l’armée, il fallait la défendre. On a confondu ça au régime. D’accord. L’armée ne sert pas un régime, mais sert la République. La preuve, celui qui était là est parti, l’armée est restée la même. Cela veut dire quoi ? Que je demande aujourd’hui encore celui qui prend les rênes de la DIRPA, le capitaine Alia, de continuer à soigner l’image de l’armée. Parce que c’est ce qui compte. J’espère que vous ne serez pas confronté aux problèmes auxquels j’étais confronté. J’espère qu’il n’y aura plus de manifestations de rue, que vous n’allez pas défendre certaines choses, et que vous allez vous contenter du travail pour lequel vous êtes nommé.»
Pour sa part, le Directeur entrant promet d’engager des réformes et à poursuivre celles déjà en cours.
« Je mesure la tâche et l’ampleur des défis qui m’attendent, à savoir : la qualification du personnel, la poursuite de l’équipement dans l’optique de l’amélioration des conditions de vie et de travail du personnel de la DIRPA, le renforcement de la capacité institutionnelle de la DIRPA», s’est-il engagé.