Certains centres de traitement des épidémies (C-TEPI) à Conakry, ne fonctionnent pas il y a plus de deux mois. A Gbessia par exemple, les agents de prise en charge révèlent que leurs conditions de vie et de travail se trouvent affectées.
Au C-TEPI de Gbessia, les travailleurs disent faire face au manque de primes. Néanmoins, ils tentent d’assurer tout de même le service minimum pour faire face à leur obligation. Leur condition de vie de travail. L’administrateur de ce centre à son tour, a fait savoir que c’est le gel des comptes de l’ANSS qui a plongé ces médecins dans cette situation.
«Cela fait justement deux mois…Le personnel impliqué dans la riposte est en train de faire le contrôle par rapport à la gestion d’un certains montants de 25 milliards GNF qui étaient alloués au personnel de la santé. J’ai appris qu’il devrait y avoir une manifestation. Il n’y a pas de manifestations, il n’y a pas de revendications», a rassuré Dr Mohamed Fanta Condé.
Cette situation des travailleurs de ce centre pourrait-elle les amener à exprimer véritablement leur colère et cesser le travail? Difficile pour l’administrateur de répondre à cette inquiétude. Dr Mohamed Fanta Condé affirme tout de même que le moment n’est pas opportun pour manifester.
«Pour le moment je ne peux pas dire à 100% qu’une manifestation ne peut pas arriver. Ce n’est pas à Gbessia seulement. C’est dans tous les centres. Tout est bloqué. Nous, nous avons tenu à sensibiliser les travailleurs. Nous sommes là pour sauver les vies humaines. Nous sommes à une période sensible. Il ne faudrait pas qu’on dise que ce sont les médecins qui sont à la base de la pagaille en République de Guinée pour le moment. La vaccination se poursuit à Gbessia. les gens refusent de se faire vacciner. Donc, nous lançons un appel à la population de venir pour la vaccination », a plaidé le médecin.
Au C-TEPI de Gbessia, il n’y a que 18 malades hospitalisés. Une situation qui serait liée au manque de dépistage, a-t-on appris.