Plus de 26 millions de dollars ont été dépensés dans les élections de 2010 aux locales de 2018. Il faut dire que les élections à elles engloutissent seules une part importante du budget guinéen tandis que le pays traverse une période socioéconomique précaire.
Chaque année qui pointe, arrive avec son calendrier d’élection. Et après tout, les périodes postélectorales sont émaillées d’incidents majeurs.Selon l’Association guinéenne pour la transparence (AGT), à commencer par l’élection présidentielle jusqu’aux législatives de 2018, le budget alloué à ces échéances s’élève à 26 158 940 dollars.
En plus de détails, voici ce qui suit:
Élection présidentielle 2010 : 210 milliards GNF;
Législatives 2013 : 519 milliards GNF;
Présidentielles 2015: 338 milliards GNF;
Élections locales 2018 : 357 milliards GNF.
Soit environ $26 158 940 dollars.
Ces montants pouvaient servir de solutions adéquates à d’autres secteurs de développement. Amoindrir les coûts des élections et réduire les tensions politiques et sociales inhérentes aux campagnes électorales, explique Mamadou Taran Diallo.
Les accords politiques, «oui!», selon Mamadou Taran, mais ils devraient être des outils de renforcement et de consolidation de la démocratie et non des dangers pour la stabilité constitutionnelle, des moyens de contournement et d’affaiblissement des lois de la République.
«Les partis politiques sont estimés aujourd’hui à 162 en Guinée. Avec quelle vision et programme de société? Combien remplissent les précieuses strictes conditions de création et de fonctionnement fixés par la constitution? Combien échappent aux critiques fondées ou infondées d’ethnicité?». C’est entre autres ces questions que s’est posé Mamadou Taran Diallo de l’AGT et membre du Conseil National des Organisations de la Société Civile guinéennes(CNOSCG).
Dans le cas spécifique des élections locales du 04 février dernier, le bureau du CNOSCG a dénoncé quelques pratiques remarquées lors de ces élections.«L’achat de conscience, le bourrage des urnes et l’implication nocive de l’administration publique» qui ont mis en jeu la crédibilité des scrutins.
Le CNOSCG promet ainsi Nous d’intenter une action judiciaire contre les partis politiques ou des candidats qui se sont montrés coupables de corruption ou d’achat de conscience. Pour la première fois, ce procès, nous allons le poursuivre jusqu’en terme. Parce que c’est unitile de faire des élections quand les partis politiques sont capables d’acheter des électeurs.