Nombreux sont les observateurs de la vie politique guinéenne qui ne comprennent pas pourquoi le président Alpha Condé n’a pas effectué le déplacement vers l’intérieur du pays pour battre campagne pour sa réélection le 18 octobre.
Une interrogation à laquelle le président du parti Bloc Libéral a tenté de répondre le mercredi, 30 septembre 2020.
Faya Milimouno dresse ainsi un bilan «mitigé» des dix (10) années de gestion du pouvoir par le régime d’Alpha Condé.
Sur le plan des infrastructures routières, Faya Milimouno affirme que le bilan n’existe même pas. Et à ce niveau, c’est le président de la République personnellement qui est en train de le prouver à la face du monde, fait remarquer l’opposant.
« Au début de la campagne, je crois que le focus était beaucoup plus le bilan, qui semble ne pas exister parce que le président Alpha Condé lui-même est en train de le prouver en faisant la campagne à partir du palais Sekhoutouréah. Parce qu’il ne peut pas aujourd’hui aborder les très belles routes qu’il nous a construites pendant ces dix dernières années », ironise ce responsable politique, qui observe le processus électoral en cours à distance
Poursuivant, le leader du Bloc Libéral condamne une situation très dangereuse dans laquelle se trouve la Guinée actuellement.
Une situation qui tire son origine des discours «ethniques» prononcés par certains candidats à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.
« Les discours sont assez irresponsables. Les actes commencent à être de même, je pense qu’il faut condamner cette situation ».
Faya Milimouno est revenu ensuite sur la dernière manifestation du Fndc, qui s’est déroulée sous la forme d’une journée de résistance active du fait qu’elle a été interdite par les autorités de la ville.
Ce membre du Fndc regrette pourquoi ces autorités n’ont pas laissé les responsables de la plateforme faire une démonstration de force.
Malgré tout, Dr Faya pense que la population guinéenne a répondu à l’appel du mouvement anti-troisième mandat: «Je crois que cette manifestation a eu un impact sur le terrain ».
Une déclaration en réponse à ceux qui avaient prédit la belle mort du FNDC suite au retrait de certains de ses membres qui participent à la prochaine présidentielle.
« Il faut remercier la population de Conakry, de Boké, de Boffa et de Kolabounyi etc… qui comprend le sens du combat que le Fndc est en train de mener. Parce qu’il y a des gens qui avaient pensé que le Fndc ne pouvait jamais organiser une manifestation qui puisse mobiliser ».
Enfin, Faya a souhaité gentillement bonne chance à ses anciens collaborateurs qui ont décidé de participer à l’élection présidentielle du 18 octobre et a réitéré sa détermination à poursuivre le combat auprès du Fndc.
Cependant, l’homme politique reconnaît que le Fndc traverse des périodes très difficiles de son histoire:« J’ai toujours dit que j’appartiens à une corporation dont je ne suis pas fier à travers les actes qui sont posés, mais le débat n’est pas à ce niveau ».