Encore elle, la Société guinéenne de palmiers à huile et d’hévéas (SOGUIPAH). Caractérisée par une mauvaise gestion depuis plusieurs années, cette entreprise publique a failli aller en faillite à plusieurs reprises. La suppression de certains avantages des travailleurs, le changement à plusieurs reprises des responsables de la société ou le licenciement récent de certains travailleurs, en sont des parfaites illustrations. D’ailleurs, un de ses anciens directeurs généraux, Michel Beimy a des soucis avec la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).
Selon nos informations, il y aurait eu un accord entre responsables de la société de ne pas aller à Diecké, siège de l’entreprise, avec des membres de leurs familles, pour alléger un peu les charges de la SOGUIPAH. Déjà, les récents licenciements entrent dans le cadre de la réduction des charges de l’entreprise.
Mais, rapporte un travailleur de la SOGUIPÄH, le nouveau directeur général, Fodé Mourana Soumah, serait parti avec dix membres de sa famille. Tous ceux-ci seraient pris en charge par la société. Certains accusent M. Soumah de recruter des « copains » à lui au sein de l’entreprise alors qu’il vient de se séparer de certains travailleurs pour éviter à la SOGUIPAH d’aller en faillite. Il est également accusé de refuser de payer à la commune rurale de Diecké la Contribution foncière unique (CFU) et aurait demandé à la mairie de rembourser la première que la société a payée avant sa nomination.
Des accusations que le principal concerné a démenties. Joint au téléphone par Guinee360, Fodé Mourana Soumah a laissé entendre que ces allégations ne sont pas fondées : « Moi, je ne peux pas faire ça. Quelqu’un qui est venu pour le redressement, est-ce qu’il peut se permettre de tels comportements ? Que les gens arrêtent de mélanger les choses. On est dans une dynamique qui est très claire, c’est le redressement et la refondation. On n’est pas là pour blaguer. Tout ce que nous faisons, nous répondrons devant Dieu.»
Mourana Soumah a pris fonction il y a de cela deux mois. Il se demande par quel miracle, il aurait pu faire ce dont on l’accuse : «Je vais commencer à mettre des gens dans la société. Si on doit recruter, on le fera pour des besoins qui seront définis et ça se fera devant tout le monde. Je ne travaille pas pour l’argent. Je travaille pour mon honneur. J’ai des enfants et je veux que ces derniers soient fiers de moi.»