À l’instar des autres pays du monde, la Guinée va commémorer la journée internationale dédiée à la liberté de la presse, le vendredi 3 mai 2019. Dans un point de presse à son département, le ministre en charge de la communication a cité des activités inscrites à l’ordre du jour de cet événement.
Une partie de la fête sera consacrée aux journalistes qui sont tombés dans l’exercice de leur métier. Ils bénéficieront d’un hommage de la part des autorités guinéennes, annonce Amara Somparé.
L’occasion sera ensuite mise à profit pour célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer l’application de la liberté de la presse à travers le monde et défendre l’indépendance des médias.
«Cette année, le ministère de la communication en partenariat avec la Haute autorité de la communication (HAC) ainsi que les associations de presse, a décidé d’organiser une série d’activités qui se dérouleront tout au long de la journée du 3 mai pour marquer cet événement», a déclaré Amara Somparé, ministre de la communication.
La journée mondiale de la liberté de la presse sera célébrée sous le thème “Le rôle des médias dans la démocratie et les élections”, néanmoins, le ministre Somparé ajoute que ce thème a été un peu adapté par le conseil des ministres en le transformant comme suit: “Rôle des médias dans le renforcement de la démocratie”. «Pour la simple raison qu’aux yeux du gouvernement, les élections sont une partie intégrante de la démocratie», défend le ministre de la communication.
Cette fête de la presse est à sa 26eme célébration dans le monde. En Guinée, elle sera organisée conjointement par l’Unesco, et le gouvernement, à l’hôtel Shératon de Conakry le vendredi à 8h 30.
«Juste avant, il y aura l’inauguration de la nouvelle maison de la presse, installée à Kipé. Ensuite nous inviterons tous les professionnels que vous êtes, à nous rejoindre à l’hôtel pour participer aux différentes activités, notamment, quelques tables rondes, des formations et éventuellement un atelier», affirme-t-il.
Un ministre satisfait de la liberté d’expression en Guinée
«La liberté de la presse en Guinée est une réalité», soutient Amara Somparé, en réponse à la question d’un journaliste. «On a connu d’énormes progrès ces dernières années, il suffit de voir le nombre de médias qui opèrent dans le paysage audiovisuel guinéen. Il suffit de voir le nombre de site qui se créent, il suffit de voir le ton utilisé dans certaines émissions sociales, politiques et interactives pour se rendre compte que, quand même, la presse dans notre pays est assez libre», a argumenté le ministre.
«Mais cette liberté a pour corollaire un certain nombre de devoirs et de responsabilités qui doivent être celles des journalistes. Donc la commémoration de cette journée sera l’occasion de rappeler les uns et les autres quels sont leurs responsabilités en matière de la liberté de la presse, ça c’est du côté des autorités, mais du côté des journalistes aussi, quelles sont les limites que l’éthique et la déontologie imposent aux prises de position ou aux discours qu’ils peuvent tenir sur les médias», termine-t-il, sans accepter de commenter le classement du Reporters sans frontières (RSF) qui place la Guinée dans la liste noire des pays où la liberté de la presse est bafouée.