L’actualité annuelle a été marquée par un fort taux d’insécurité venu perturber la quiétude des citoyens leur empêchant parfois de fermer l’œil. Dans le domaine de la justice aussi, des hauts et des bas ont été enregistrés.
De mars à mai, les conducteurs de moto ont été contraints par la sécurité routière de porter le casque. Cette instruction ferme du ministère des transports faisait suite aux multiples accidents de la route dont Labé est une ville championne.
Dans la nuit du 30 mars, Mamadou Bachir Diallo, jeune conducteur de taxi-moto a été assassiné à Daka I. Cet acte a provoqué l’ire de sa corporation d’origine.
Face à la montée grandissante de l’insécurité, le commissaire central de Police de Labé a convoqué et instruit aux responsables d’hôtels et de débits de boissons de s’impliquer pour combattre le phénomène, le 06 avril.
Le 12 avril, Mamadou Diouldé Diallo 49 ans, assassine à coups de pilons, sa femme Fatouma Diallo alors âgée de 22 ans à Paraya. L’auteur est mis aux arrêts par la Garde Communale avant d’être conduit au Commissariat Central de Police.
Face à l’ampleur des attaques et assassinats, la préfecture réagit en mi-avril et formule Dix recommandations pour endiguer l’insécurité.
Dans le transport, 2017 n’a pas été que joyeux. Dans la nuit du mardi 13 au mercredi 14 juin, les coupeurs de route ont dicté leur loi à des passagers en provenance de la Côte d’Ivoire. L’attaque a eu lieu entre Pita et Labé. Les assaillants avaient emporté des téléphones et plus de 2 millions FCFA.
Le 15 juin, la Brigade de Recherche de Labé a neutralisé trois présumés arnaqueurs dans le quartier Tata II.
En fin juillet, Amadou Oury Baldé 23 ans, chauffeur originaire de Tougué, est assassiné à coups de poignard par un de ses passagers à Pita.
Dans la première semaine du mois de juillet le colonel Nabi Youssouf Bangoura, remplace celui que les fantassins surnommaient Dankana Moussa, le colonel Ibrahima Kalil Condé au commandement de la 2e région militaire.
Au mois d’août les services de sécurité ont présenté à la presse trois bandits qui ont failli arracher la vie à un conducteur de taxi à Sannou.
Le 25 août, le corps sans vie et sans tête de Djouhé Bhoye Diallo, vieille femme de 70 ans, a été retrouvé à Fello, district de Garki dans la sous-préfecture de Popodara.
Les quatre derniers mois de l’année civile ont été surtout marqués par l’assassinat du Cherif Ibrahima de Sagalé, et la mort de son bourreau Mouctar Diallo dix jours plus tard à Conakry.
Mais aussi la création en octobre d’une brigade de gendarmerie de lutte contre le vol du bétail à Tangaly, dans la préfecture de Tougué.
Ajoutez ceci aux multiples cas de viols enregistrés entre janvier et décembre et donnez vous-même une note aux services de sécurité de la région.
En 2017, de nombreux faits ont marqué la justice à Labé.
Les compétences des tribunaux d’instance ont été élargies. Ce qui a permis au tribunal de Labé de tenir des audiences criminelles. Plus de 60 affaires ont été évacuées entre mars et décembre avec en vedette le fameux procès des coupeurs de route, Alhassane Baldé, agent secret.
L’autre fait marquant est la désignation du pool d’instruction qui s’est occupé de l’instruction de l’affaire du Colonel Issa Camara et Cie qui avaient plongé Mali dans la désolation il y a un peu plus d’un an.
En 2017, le PARJU a appuyé le tribunal de première instance de Labé en formation et en matériels. Pareil pour le PNUD qui est venu en aide par la restauration des locaux l’équipement en mobilier, outils informatiques et en sonorisation.
Si 2017 s’en va avec son lot de regrets, de tristesses et d’espoirs déçus, plus souvent, il y a possibilité de changer les choses et de bien démarrer 2018 avec en guise de cadeau de la Saint-Sylvestre le procès attendu de Issa Camara et ses hommes.
Abdoulaye Sadio Diallo de Labé, pour Guinée360.