Le procès en appel interjeté par les avocats de l’ancien aide de camp de Moussa Dadis Camara se poursuivra ce jeudi 7 avril 2022 à la Cour d’appel de Conakry.
Les avocats d’Aboubacar Toumba Diakité veulent lui obtenir une mise en liberté et la question sera tranchée par le premier président de la Cour d’appel de Conakry. Il va statuer sur le bien-fondé de la requête de Me Paul Yomba Kourouma et compagnie.
Au-delà de sa détention provisoire prolongée, Toumba Diakité souffre d’une pathologie dont le traitement nécessiterait une évacuation en dehors du territoire guinéen. Il s’agit de la hernie de la ligne blanche, selon les explications de son avocat.
“Toumba connaît une détention arbitraire résultant du non-renouvellement de son mandat de dépôt. Sa détention provisoire est si prolongée qu’elle est même assimilable à une peine de prison maintenant. Il est également souffrant d’une hernie de la ligne blanche qui nécessite une intervention chirurgicale.”
Paul Yomba Kourouma explique que le ministre de la Justice a récemment visité la maison centrale de Conakry et a échangé avec Toumba Diakité. Au cours de cette visite, les médecins ont effectivement constaté que la maladie de son client a évolué. Par la suite, les médecins lui ont délivré un certificat médical.
D’ailleurs, depuis sa détention, c’est la seconde fois que Toumba Diakité voit un médecin depuis 5 ans maintenant, juste pour des examens. Son avocat déplore qu’il n’ait reçu aucun traitement.
Pour rappel, Aboubacar Sidiki Diakité allias Toumba a été arrêté en mars 2017 et placé en détention provisoire pour déterminer son rôle présumé dans le massacre de 150 civils au stade du 28 septembre de Conakry en 2009.
Il a été inculpé depuis, pour “des faits de meurtres, de viols, de pillages, d’incendies volontaires, de vols à main armée, de coups et de blessures volontaires, d’outrages à des agents de la force publique, de tortures, d’enlèvements, de séquestrations, d’agressions sexuelles, d’attentats à la pudeur, de responsabilité de commandement des chefs hiérarchiques et militaires et de complicité”, avec plusieurs autres hauts gradés de l’armée guinéenne.