Les Guinéens font face à une flambée remarquable des prix denrées alimentaires, à quelques semaine seulement du mois saint de ramadan. Le prix du pain par exemple, passe de 2000 à 4000 francs dans certaines villes du pays…
Se prononçant sur ce sujet en marge de l’Assemblée générale virtuelle ce samedi 03 avril 2021, le président de l’UFDG a d’abord dénoncé une gestion “égoïste” du locataire de Sèkhoutoureyah, avant d’exposer les maux dont souffrent les citoyens.
Il illustre ses dires par le fait que le prix, particulièrement du pain soit revu à la hausse. Cellou Dalein souligne aussi que le président de la République a engagé un combat contre les boulangers.
«Nos compatriotes souffrent. Comme toutes les dictatures notamment communistes, Alpha Condé ignore la formation du prix dans une économie. On prend un décret, on oblige les gens à signer un protocole pour vendre le pain en dessous du prix qui revient. Vous produisez le pain à dix et on vous oblige de vendre à sept. Mais les conséquences de telles pratiques sont connues: la rareté du produit, le marché noir et la disparition du produit…
«Il y a les ministères qui doivent savoir comment se font les prix. Vous augmentez la taxe au cordon douanier. Vous connaissez à quel prix tous les éléments entrent dans la composition de la fabrication du pain? », interroge le président de l’UFDG.
Il a suggéré en outre: «l’État aurait pu renoncer à ces taxes, mettre en place à la limite, d’une subvention s’il tienne coûte que coûte à ce que le consommateur accède au pain à la baguette au prix convenable. Parce que le boulanger ne fait pas le pain pour nourrir la population. Ce n’est pas sa mission. S’il ne gagne pas, il ne fera pas le pain. Mais le pouvoir ne cherche pas à savoir. C’est le désordre partout (…) Aujourd’hui, il y a des boulangers en prison», dévoile-t-il.