Invité de l’émission «débat africain» de ce wee-kend sur RFI, l’écrivain Tierno Monénembo s’est exprimé sur la décision de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de prendre part à l’élection présidentielle du 18 octobre prochain.
Connu pour son franc parler, Monénembo n’est pas allé du dos de la cuillère pour exprimer son opposition face à la candidature de Cellou Dalein Diallo à ce scrutin.
Pour cet observateur de la vie politique guinéenne, aller à une élection qui se déroule sur la base d’une constitution dont il ne reconnaît pas, Cellou aura finit par légitimé ce contre quoi il s’est battu depuis un bon moment.
« Moi je pense que la participation de l’UFDG à cette élection est une erreur », a clairement affirmé l’écrivain
Même si Monénembo a revendiqué son amitié au candidat désigné de l’UFDG, mais, il voit une certaine incohérence dans la démarche de Cellou.
« Cellou c’est un ami. Mais je pense qu’il faut rester un peu cohérent quand-même », a-t-il ajouté
L’UFDG a toujours été au centre de toutes les contestations en Guinée notamment dans le cadre de la lutte contre le changement constitutionnel et à toujours dénoncé ce que les responsables ont appelé la volonté du président Alpha Condé de «confisquer» le pouvoir.
C’est justement pour toutes ces raisons et bien d’autres qui font que, Monénenbo s’en prend à ce mea-culpa de la principale formation politique de l’opposition guinéenne.
« l’UFDG a toujours contesté ce processus et le changement constitutionnel. On ne peut pas aller à une élection dont on conteste la base juridique », précise t-il
Revenant sur le processus électoral en cours avec la menace de manifester du FNDC qui jusque-là n’absorbe pas le changement de la constitution de 2010, l’écrivain n’a pas caché son inquiétude par rapport à l’avenir de la Guinée.
« Aujourd’hui il n’y a pas de repaire dans ce pays, c’est le brouillard total depuis longtemps. Il n’y a pas de vie politique cohérente, logique et fiable génératrice de paix et de développement économique et social du pays. Et la Guinée est dans une confusion la plus totale de ce point de vue là », conclut-il