Des sociétés de gardiennage poussent de façon incalculable en Guinée. Face à l’anarchie dans ce secteur, le gouvernement compte instaurer une réglementation des activités des sociétés de sécurité privée.
Face à ses collègues ministres ce jeudi 13 août, Albert Damatang Camara a signalé l’existence de plus de 206 entreprises officiellement répertoriées qui exercent dans le secteur de sécurité privée, avec près de 30.000 employés, de nos jours.
Le recrutement de ces individus se déroulent “pêle-mêle et passent aisément à travers les mailles du contrôle de moralité et/ou d’antécédents judiciaires, tandis qu’ils exercent des missions spécifiques dont la maitrise nécessite une qualification et des aptitudes particulières”, à en croire aux termes du ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
Il a attiré cependant, l’attention des membres du gouvernement sur la nécessité d’un contrôle accru des activités de sécurité privée en Guinée, surtout à une période dominée par une instabilité et une insécurité notoire dans le pays et dans la sous-région.
“Depuis la création des entités privées jusqu’à l’exécution des prestations en passant par le recrutement et la formation des agents, la vigilance de l’État doit s’exercer à travers une réglementation rigoureuse. D’où les projets de Décret et d’Arrêtés soumis, en vue d’apporter une nette amélioration à cette situation à risque”, soutient M.Damatang, au cours du conseil des ministres.
Pour améliorer le secteur, certains efforts ont été effectués par le département de tutelle, notamment des séances de travail organisées entre le département en charge de la Sécurité et l’Union des sociétés et entreprises de sécurité privée pour parvenir à un consensus sur la version finale du décret et des arrêtés d’application, a rassuré Damatang Camara.
“Ce travail a abouti à l’élaboration de cinq (5) textes qui sont soumis à l’examen, il s’agit du : projet de Décret portant réglementation des activités des entreprises ou sociétés de sécurité privée ; projet d’Arrêté portant conditions de délivrance de l’autorisation administrative de fonctionnement des entreprises ou sociétés de sécurité privée ; projet d’Arrêté portant conditions d’acquisition et d’utilisation des matériels, uniformes et insignes des entreprises et sociétés de sécurité privée ; projet d’Arrêté portant conditions de délivrance de cartes professionnelles d’agent de sécurité privée ; projet d’Arrêté portant condition d’ouverture d’un établissement de formation en sécurité privée”, a-t-il cité.