Abdoulaye Kourouma, le président du Parti Rassemblement pour le Renouveau et le Développement (RRD), a été destitué du bureau de l’Assemblée nationale vendredi dernier, à l’occasion du renouvellement de l’instance.
Il a été remplacé à son poste de 6e secrétaire parlementaire par honorable Abdoulaye Sanoh du parti MPDG à travers un vote.
Abdoulaye Kourouma , pense que sa mésaventure est liée à sa prise de position sur certaines questions. D’ailleurs, le député y voit des manœuvres du pouvoir visant à lui écarter du bureau de l’Assemblée Nationale.
« Il était question d’adopter les lois organiques liées à la constitution, nous avons posés la question de savoir laquelle des constitutions il s’agissait, et je crois que tout est parti de là. Quand j’ai demandé à ce qu’on clarifie cette histoire de constitution, nous avons été conseillés soit on laisse tomber le problème soit on nous sort du bureau », reagit-il
Abdoulaye Kourouma soupçonne également les autres membres du bureau de procéder à la modification de certains textes du règlement intérieur de l’Assemblée pour lui chassé du bureau du parlement.
L’article 17 et 20 de l’ancien règlement qui disent que le bureau est élu pour un mandat d’un an et l’élection du bureau c’est au début des sessions contrairement à ce qui a été fait, dénonce le député.
« Ce qui veut dire que j’étais devenu quelqu’un à neutraliser, parce que je n’avait pas la même position que les autres dans le cadre de la modification des lois organiques pour donner l’avantage à un système ou à un individu de faire le pays de ce qu’il veut ».
Cependant, Abdoulaye Kourouma promet de continuer la lutte et de garder sa position d’opposant au sein du parlement guinéen.
Car selon lui, cette histoire liée à la falsification de la nouvelle constitution doit être clairement expliqué afin de permettre à l’opinion de mieux comprendre ce qui s’est réellement passé.
Pour terminer, le leader du RRD dit regretter l’absence au sein du parlement, des ténors de l’opposition guinéenne comme Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré, Faya Milimouno et d’autres, pour pouvoir ensemble empêcher la mouvance présidentielle de faire passer certaines lois comme une lettre à la poche.