“Nous sommes dans un Etat où Alpha Condé se considère comme un roi et que nous autres, sommes des sujets.” A l’Ufr, la décision d’Alpha Condé consistant à installer les conseils de quartiers et de districts ne donne pas rassurance.
Les responsables du parti doutent déjà sur le processus qui sera entamé par le ministre Bouréma Condé sur instruction du Chef de l’État.
Le débat sur l’installation des conseils de quartiers et de districts a été transporté à la Cour suprême un moment donné par l’opposition guinéenne. Dans sa délibération, la Cour a donné raison aux plaignants et a demandé l’Exécutif d’appliquer la décision.
Au contraire, Alpha Condé et son équipe n’ont pas daigné se conformer à l’injonction. “Parce qu’il avait en vu, de violer la Constitution et faire sa mascarade électorale pour avoir ce semblant de l’Assemblée que nous avons”, justifie Saikou Yaya Barry de l’Ufr.
En tout cas, au sein du parti de Sidya Touré, la décision d’installer les conseils de quartiers et districts vient encourager la lutte pour changer un “système imposé par le régime actuel”, selon les termes du Secrétaire exécutif de l’Ufr. “Parce qu’il a dynamité les structures étatiques de notre pays.”
Toutefois, l’Ufr de Sidya Touré cherche à savoir si ces désignations se dérouleront en fonction du code électoral existant. Car il s’est agi d’une procédure d’élection qui était en cours et qui n’était pas achevée, rappelle M.Saikou Yaya.
“Si c’est cela, nous n’avons pas à nous opposer. Mais si c’est le code électoral dont on a amené dans ce comité central du Rpg pour changer le mode de désignation des chefs de quartiers, nous demanderons à la population de s’opposer. Parce que notre objectif, c’est de faire la décentralisation une réalité dans notre pays. Le choix des chefs de quartiers doit être l’émanation de nos populations à la base.”
Saikou Yaya Barry affirme que, si c’est le ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation qui procéderait aux choix “ils (ces chefs de quartiers, Ndlr) ne seront redevables qu’au ministre, pas à la population.”